L’Assemblée nationale gabonaise a clôturé, le 30 juin, sa première session ordinaire de l’année 2021. Placée sous le signe de la paix, elle marque, selon le président de cette institution, Faustin Boukoubi, la dernière du genre dans l’ancien format des séances de quatre mois, puisque que la représentation nationale entre, dès le 1er octobre prochain, dans un nouveau cycle d’une session de neuf mois par an.
Comme prévu par l’article 41 de la Loi fondamentale, l’Assemblée nationale a clôturé, le 30 juin, sa première session ordinaire de l’année 2021. En plaçant ce dernier rendez-vous symbolisé par un «Livre blanc pour la paix» enrichi par les contributions de plusieurs personnalités de toutes les couches de la société, le président Faustin Boukoubi, s’inspirant de l’Abbé Pierre, a rappelé que «nous sommes tous Hommes d’une même terre». Une façon d’interpeller sur la nécessité de préserver «notre chère patrie où un deuil ne concerne jamais une seule famille, mais plusieurs à la fois».
Lors de cette session qui s’achève, devant le Premier ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda, de la présidente du Sénat, Lucie Milébou Aubusson-Mboussou et d’autres dignitaires de la République, le chef de cette institution a apprécié «à sa juste valeur» «l’effort déployé par le chef du gouvernement en matière de lutte contre la Covid-19». «Nous convenons avec Jean Jaurès lorsqu’il déclare «l’histoire enseigne aux hommes la difficulté des grandes tâches et la lenteur des accomplissements, mais elle justifie l’invincible espoir»», a-t-il déclaré, non sans relever que plus de 14.000 personnes sont déjà vaccinées contre cette maladie, tandis que les cas de contamination, d’hospitalisation et de décès sont de moins en moins enregistrés. Un hommage a d’ailleurs été rendu au personnel de santé, aux forces de défense et de sécurité, de même que la population a été invitée à tout mettre en œuvre pour le respect des mesures édictées par le gouvernement.
Concernant les événements de Mékambo, Koulamoutou, Moutassou, relatifs au conflit homme-faune, Faustin Boukoubi a fait savoir que les députés demeurent confiants, notamment quant à leur atténuation, à défaut de leur éradication, eu égard à «la volonté et à la détermination» dont fait montre le gouvernement.
Il s’est également exprimé sur les problèmes dans les universités gabonaises, espérant qu’elles retrouveront «un calendrier académique normal, grâce aux efforts des uns et au patriotisme des autres», de même qu’il espère et garde confiance en ce que la rationalisation des ressources permettra «à nos retraités civils et militaires de jouir d’une pension de retraite convenable, d’autant plus que nous passerons tôt ou tard par-là».
Terminant son propos sur la problématique de la paix, il a indiqué que s’il a réuni davantage d’hommes et de femmes politiques, c’est pour interpeller «nos conscience en disant : la préservation durable de la paix est essentiellement tributaire de l’état d’esprit de la classe politique et de la santé de notre économie». «D’un cœur guéri et en paix, nait l’humilité ? De l’humilité nait la volonté d’écouter l’autre. De l’écoute naît la compréhension mutuelle et de cette compréhension mutuelle naît un monde de paix», a-t-il cité Daisaku Ikéda, intellectuel et philosophe japonais.
Pour cette dernière session, l’Assemblée nationale a ratifié 10 ordonnances, adopté 20 projets de loi et 4 propositions de loi, pour un total de 34 textes.