Le programme «Tirer parti de la finance numérique pour accroitre la résilience des pays d’Afrique, des caraïbes et du pacifique», financé par l’Union européenne (UE) et l’Organisation des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP) a été lancé, le 30 juin, à Libreville. Cette initiative de 17 millions de dollars (9, 382 de francs CFA) va permettre de libérer le potentiel de la finance numérique au profit d’environ 100 mille femmes, jeunes et entrepreneurs au Gabon.
Présenté comme Programme phare, cette initiative «Tirer parti de la finance numérique pour accroitre la résilience des pays d’Afrique, des caraïbes et du pacifique», lancée le 30 juin à Libreville au bénéfice des femmes, jeunes et entrepreneurs au Gabon, par l’Union européenne (UA) et l’Organisation des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP), en partenariat avec le Fonds d’équipement des Nations-unies (UNCDF), est une reconnaissance de la politique et du leadership du gouvernement du Gabon dans son ambition de créer un pôle financier numérique.
D’un montant de 17 millions de dollars, soit environ 9, 382 de francs CFA, ce programme entend faire progresser le pays vers l’atteinte des Objectifs de développement durable (ODD) au moyen de la numérisation des services financiers. Cela favorisera la digitalisation de l’économie gabonaise. Représentant le ministre de l’Économie et de la Relance, le Secrétaire général adjoint de ce département, Christian Ebé, a fait savoir que «l’importance de tirer parti de la finance numérique apparaît comme une nécessité et requiert de ce fait l’implication de tous les acteurs». Il relève que «cette mutualisation des efforts contribuera à réaliser l’ambition première du programme, à savoir soutenir notamment les personnes à faibles revenus et les entrepreneurs».
Pour sa part, le représentant résident du Programme de développement des Nations unies (PNUD) au Gabon, Francis James, a indiqué que ce programme «est une reconnaissance de la politique et du leadership du gouvernement du Gabon de créer un pôle financier numérique». «Le Gabon est le seul pays choisi en Afrique centrale pour tester ce projet. L’idée est d’accélérer l’accès au crédit financier pour les peuples démunis, notamment les femmes, les jeunes», a-t-il expliqué.
Présentant le projet, la Coordinatrice régionale pole numérique de l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Ata Cissé, indique que «quand on parle de services financiers, ce ne sont pas seulement les prêts, ce sont les épargnes, l’éducation financière». «C’est donc les services qu’ils ont besoin. Comment peut-on donc mettre en œuvre des solutions pour ces personnes en utilisant le digital? C’est l’objectif de ce programme. Ensuite, il faut voir si le cadre règlementaire permet aux institutions financières de développer ou d’investir dans ces segments ou non. Quelles sont les lacunes au niveau des services offerts et au niveau politique ? C’est pour quoi on est là aujourd’hui», a-t-elle ajouté.
Entre 70 à 100 000 personnes seront impactées par ce programme et le chiffre peut aller en augmentant dans la mesure où tout dépend de la demande. «Nous ne pouvons que nous réjouis parce que ce programme s’inscrit dans la stratégie du gouvernement de développement du secteur numérique en cohérence avec le Plan stratégique Gabon émergent (PSGE) qui veut faire du Gabon un hub en la matière, mais aussi en cohérence avec le Plan d’accélération de la transformation (PAT). Il y a un grand pan sur le numérique qui a été identifié comme vecteur de croissance», a déclaré le point focal, Conseiller du ministre de l’Économie et de la Relance, Rodrigue Ndoumadiamba.
Dans les jours à venir, il va être mis en place une équipe devant travailler avec le secteur public, parapublic et privé pour identifier les besoins de l’administration en matière de développement de la finance numérique. Ensuite, les projets à financer seront retenus pour appuyer, accompagner le pays dans ce domaine. Le Gabon a été choisi pour sa bonne infrastructure. De même, trois autres pays du continent ont été choisis pour ce lancement : l’Éthiopie, le Malawi et le Niger. «Chaque pays a été choisi parce qu’il a des caractéristiques différentes. Alors, on va voir ce que ça va donner ici», a déclaré Francis James. ). Ce programme est financé en partenariat avec le Fonds d’équipement des Nations unies (UNCDF) et le gouvernement gabonais.