Après avoir revu à la baisse sa note souveraine passant de «BB» en 2012 à «BB-» en 2013, la dernière publication de l’agence de notation Fitch Ratings rapporte que le Gabon, malgré ses efforts, n’a pas tant évolué que ça dans le domaine économique.
En 2012, l’agence de notation Fitch Ratings abaissait la note souveraine du Gabon pour plusieurs raisons, tout en conseillant aux autorités de Libreville quelques pistes. Notamment, une meilleure diversification de son économie face à la baisse imminente de sa production pétrolière et au ralentissement de son secteur bois. En 2013, la note du Gabon passait ainsi de «BB» à «BB-» et selon la dernière publication de l’agence, la situation du pays reste aussi stable que sa note.
Pourtant, au titre des facteurs nécessaires en vue de l’amélioration de celle-ci, Fitch Ratings avait indiqué : «Les principaux facteurs de risque qui, individuellement ou collectivement, pourraient déclencher une action positive sont : l’amélioration du bilan souverain entre autres, par une réduction de la dette publique ou une accumulation d’actifs souverains de fournir un coussin contre les chocs des prix des produits de base. [Aussi], l’amélioration de la gestion des finances publiques et l’amélioration plus larges dans les niveaux de gouvernance et de transparence, et la diversification de l’économie sur le long terme. [Or], les principaux facteurs de risque qui, individuellement ou collectivement, pourraient déclencher une cote action négative sont : la nette détérioration des soldes budgétaires, la chute brutale et soutenue des prix du pétrole.» Il semble qu’une année après, pas assez d’efforts ont été consentis.
Aussi, le maintien de la note «BB-» apparu dans le récent rapport de l’agence de notation se justifie, entre autres, par «la baisse de la production pétrolière de 11 millions de tonnes en 2013 à 11,6 millions de tonnes en 2012, en raison des nouvelles techniques de forage adoptées par certains opérateurs». Mais en l’absence de nouveaux investissements, prévient Fitch Ratings, la production devrait au mieux stagner en 2015, bien qu’une timide reprise est prévue pour l’année 2014. Il est donc désormais plus que nécessaire que le Gabon diversifie davantage son économie, à l’heure où il continue de dégringoler dans le top 10 des pays africains producteurs de pétrole.
L’agence de notation flaire déjà «une détérioration des soldes budgétaires qui conduirait à une hausse de la dette publique et extérieure, une accumulation d’arriérés qui pourraient affecter les ratios, une chute significative de la liquidité et une détérioration du climat des affaires».
