S’il est passé devant la barre ce lundi 28 juin pour répondre des accusations de détournement de fonds publics, concussion, usage de faux et blanchiment d’argent, l’ancien patron de la CNAMGS a vu son procès renvoyé à la 4e session criminelle. Ses avocats ont également demandé qu’il bénéficie d’une liberté provisoire qui lui permettrait, entre autres, de s’incliner sur la dépouille de son épouse décédée récemment au cours d’un accident de la circulation à Libreville.
Détenu à la prison centrale de Libreville depuis 19 mois, Renaud Allogho Akoue devra encore faire preuve de patience avant de connaître son sort. Interpellé en novembre 2019 dans le cadre de l’opération anticorruption Scorpion, l’ancien directeur général de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS) est soupçonné de détournement de fonds publics, concussion, usage de faux et blanchiment d’argent. «Au vu de la pertinence des arguments soulevés et dans le souci de la manifestation de la vérité», ce lundi, la Cour criminelle spécialisée devant laquelle il comparaissait a décidé du renvoi du procès pour la 4e session criminelle dans quelques jours.
Dès l’ouverture de son procès, aussi bien les avocats de la défense que ceux du ministère public ont en effet plaidé pour un renvoi. Les premiers représentés par Me Alicia Ondo sur la base de la communication souhaitée du rapport d’expertise établi à la CNAMGS, les seconds représentés par Me Moutsinga ont regretté l’absence de leurs témoins.
En attente du procès, les avocats de la défense ont engagé une procédure visant à faire bénéficier à leur client d’une liberté provisoire. Pour rappel, en avril dernier, l’épouse de Renaud Allogho Akoue a perdu la vie à la suite d’un accident de la circulation à Libreville. Le prévenu n’a pas eu d’autorisation de sortie jusque-là.