Le président de SOS Prisonnier Gabon (SPG), Lionel Engonga a alerté dans un communiqué vendredi que son ONG qui réalise un travail de fourmi dans le respect des droits des détenus à la prison centrale de Libreville est désormais interdite d’accès dans cet établissement pénitencier.
« Le Directeur de la Prison Centrale de Libreville a interdit depuis samedi 19 juin au Président de SPG l’accès à la Prison Centrale de Libreville », annonce SPG.
SPG suppose qu’une lettre ouverte du 31 mai 2021 adressée au ministre de la Justice pour dénoncer le mauvais traitement infligé aux femmes détenues dont les cheveux ont été rasés de force pour avoir manqué du respect à leurs geôlières serait à l’origine de cette interdiction.
L’ONG dit subir des pressions de la part de l’administration pénitentiaire. Le professeur de Philosophie qui dispose des cours à un candidat au baccalauréat 2021 actuellement en détention serait également interdit d’accès dans l’enceinte de la prison. Le professeur aurait été suggéré par SPG.
L’ONG a à nouveau saisi le ministre de la Justice pour dénoncer cette interdiction. L’on ne sait pas si le ministre a déjà réagi ou pas.
Selon plusieurs détenus, le travail de certains ONG a permis à améliorer quelques conditions dans les prisons du Gabon toutes quasiment en situation de surpopulation.