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Adhésion du Gabon au Commonwealth : La Francophonie préoccupée ?
Publié le vendredi 25 juin 2021  |  Gabon Review
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© Présidence par DR
Le Président Ali Bongo Ondimba a reçu la Secrétaire générale de l`Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Louise Mushikiwabo
Mercredi 23 Juin 2021. Le Président Ali Bongo Ondimba a reçu la Secrétaire générale de l`Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Louise Mushikiwabo, venue discuter avec lui du prochain Sommet du cinquantenaire de l`OIF prévu à Djerba en Tunisie
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L’Organisation internationale de la francophonie (OIF) s’inquiète-t-elle de l’adhésion du Gabon au Commonwealth ? La question se pose depuis le post du président gabonais après sa rencontre, le 23 juin, avec le secrétaire général de l’OIF, Louise Mushikiwabo. Si celle-ci n’en a pas fait état à l’issue de son entretien avec Ali Bongo, le post du chef de l’Etat gabonais en dit long. Était-ce le fond de la rencontre ?

Ambitieux et disposé à s’ouvrir à d’autres possibilités, le Gabon pourrait bientôt adhérer au Commonwealth. Le président gabonais soulignait que cette volonté pourrait se concrétiser dès le prochain sommet du Commonwealth à Kigali au Rwanda. S’il estime que ce sera pour son pays un tournant historique et bénéfique, certains partenaires francophones n’apprécieraient pas cette ouverture au monde anglophone de l’ancienne colonie française. Qui plus est, via son adhésion au sein d’une fédération d’anciennes colonies britanniques. Dans les salons feutrés du pays, l’on est formel : «l’adhésion du pays au Commonwealth pose problème». Officiellement, aucune voie autorisée ne s’est exprimée sur la question vue sous cet angle mais le post du président Ali Bongo sur ses comptes Facebook et Twitter à l’issue de l’audience du 23 juin avec la secrétaire générale de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), en dit long.

«Le Gabon entend conjuguer sa pleine et entière appartenance à la grande famille de la francophonie et à l’ouverture au monde anglophone, réuni au sein du Commonwealth», a tweeté Ali Bongo. «Ces deux initiatives ne s’opposent nullement», a-t-il justifié. «Au contraire, elles sont complémentaires dans le pluralisme linguistique entre autres», a-t-il expliqué après avoir souligné que l’entretien avec Louise Mushikiwabo, fut chaleureux. Était-ce une façon pour le chef de l’Etat gabonais de faire part de l’inquiétude de l’OIF face à l’adhésion du pays à l’organisation anglophone ? Alors qu’il s’apprête à s’exprimer devant le Parlement en congrès sur des questions, fussent-elles encore secrètes, Louise Mushikiwabo a-t-elle été dépêchée à Libreville pour plus de précision autour de l’élan anglophone d’Ali Bongo ?

Rien n’est moins sûr pour ceux qui sont convaincus que le post du chef de l’Etat gabonais a trahi le fond de la visite du secrétaire général de l’OIF. Ce, d’autant plus que faisant état de son audience avec Ali Bongo, elle est restée sur le «politiquement correcte». «J’ai tenu à féliciter le chef de l’Etat pour les avancées considérables sur les questions de l’égalité femme-homme. Notamment, au niveau de la législation, les changements au Code civil gabonais qui, je pense, ont reflété cette démarche gabonaise de vraiment associer l’intelligence et l’énergie de la femme à l’avancement du pays pour ses droits», a-t-elle déclaré. Selon elle, le Gabon est «un pays membre très actif» de la Francophonie.

Le pays, a-t-elle rappelé, dirige le Comité ad hoc sur la question de la crise haïtienne. Il a très longtemps contribué à la réflexion et la mise en place de l’entité au sein de l’OIF, qui s’occupe des questions d’égalité femme/homme. «C’est un sujet qui est partagé aussi bien par la Francophonie que par le pays», a-t-elle dit. Soulignant que Louise Mushikiwabo et Ali Bongo ont discuté des avancées du sommet du cinquantenaire de l’OIF en novembre prochain en Tunisie, la Communication présidentielle a annoncé que la patronne Rwandaise de l’OIF s’entretiendra avec les dirigeants de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) pour plus de collaboration avec l’OIF.
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