La Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Cemac) et la Banque africaine de développement (BAD) ont discuté, le 16 juin dernier, par visioconférence, de la mise en place du mécanisme africain de stabilité financière (MASF). Il devrait permettre à l’Afrique de trouver des solutions et des soutiens endogènes aux problèmes économiques récurrents.
L’initiative de la Banque africaine de développement (BAD), dont le but est de doter l’Afrique d’un mécanisme de stabilité financière, a été à l’ordre du jour de la réunion des experts tenue le 16 juin dernier par visioconférence. Au cours des travaux, la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Cemac), représentée par le président de la Commission, Daniel Ona Ondo, a salué la mise en place de ce Mécanisme africain de stabilité financière (MASF).
Il va, en effet, permettre au continent de mettre en place un mécanisme propre à l’Afrique et soutenu par les Africains afin de trouver des solutions et des soutiens endogènes aux problèmes économiques récurrents. Il devrait également s’inscrire dans la vision de la création d’un fonds monétaire africain pour accompagner les États dans la recherche et la mobilisation de financement.
Raison pour laquelle la Cemac a soutenu l’idée que l’adhésion au MASF soit adossée sur le respect des critères de convergence, pour renforcer l’application des règles budgétaires par les États.
En plus d’avoir proposé que le MASF puisse disposer d’un système d’alerte précoce pour prévenir les vulnérabilités des membres, la Commission de la Cmac a marqué son intérêt sur les instruments de prêt ou de financement que le MASF offrira. De même, à l’instar des autres dispositifs régionaux de financement (DRF) existants, les experts de la Cemac ont mis l’accent sur la prévention et la résolution des crises afin de disposer, avec le MASF, d’un instrument de financement dédié à la relance et à la résilience des économies.
Au titre des observations, la Cemac penche pour un MASF complètement intégré au sein de la BAD en vue de faciliter sa mise en place, la capitalisation de certains acquis et la synergie d’actions avec les Communautés économiques régionales (CER).