Après l’audience avec le chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, il y a deux jours, le ministre de l’Economie, Nicole Jeanine Lydie Roboty épse. Mboua a reçu ce 18 juin à Libreville, le gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac), Abbas Mahamat Tolli.
« Abbas Mahamat Tolli a une nouvelle fois salué les politiques mises en œuvre par le gouvernement gabonais afin d’assainir les finances publiques et de mobiliser des fonds pour financer les investissements et la diversification de l’économie. Il a réaffirmé la disponibilité de l’institut d’émission de la Cemac à accompagner le développement de l’économie gabonaise », renseigne le ministère chargé de l’Economie.
Les félicitations de la Banque centrale interviennent dans un contexte où Libreville a engagé plusieurs réformes pour assainir les finances publiques. A l'instar de la lutte contre la corruption et des actions d’assainissement de la masse salariale et des fichiers de rémunérations. Car, plusieurs agents publics fictifs émargeaient illégalement dans le budget de l’Etat. Selon les données du ministère de l’Économie et de la Relance, le nombre de salariés dans le secteur public a enregistré une baisse de 1,6% pour s’établir à 97 781 agents en 2020, comparativement à fin 2019.
C’est aussi grâce à cet élan d’assainissement que le Gabon a été récemment éligible à un nouveau programme économique, au titre du Mécanisme élargi de crédit (MEDC) avec le Fonds monétaire international (FMI). Ce MEDC va s’appuyer sur cinq piliers essentiels. Notamment, « réaliser un assainissement budgétaire pour assurer la viabilité de la dette tout en protégeant la croissance, l’environnement et les populations les plus vulnérables ; améliorer le cadre et la gestion des finances publiques ; renforcer la gestion de la dette publique ; consolider la stabilité et l’inclusion financières ; et améliorer la gouvernance, promouvoir la lutte contre la corruption, et instaurer un climat favorable aux affaires », énumère le FMI.