Au Gabon, les membres du Syndicat libre des transporteurs terrestres du Gabon (Syltteg) contestent la taxe pour l’« occupation privative du patrimoine routier national », exigée par le ministère des Travaux publics (TP). Au cours d'une conférence de presse organisée à Libreville le 14 juin dernier, ils ont protesté contre cette disposition fiscale.
« Nous ne comprenons pas comment le ministère des TP veut aussi désormais gérer les taxes de nos sites. Alors que depuis longtemps, nous payons des redevances à la municipalité, pour occupation du domaine municipal. Ces sites sont du domaine municipal. Mais nous sommes surpris de recevoir des documents du ministère des TP, nous invitant désormais à nous acquitter des mêmes redevances que nous payons déjà à la mairie, pour occupation privative du domaine routier national », a déclaré Jean-Robert Menie, président du Syltteg.
Pour le syndicaliste, cet « empiètement de compétences » entre les TP, la mairie et même le ministère des Transports mettrait en danger leurs activités. « Nous ne pouvons pas payer la même taxe à trois administrations. S’il y a des incompréhensions entre les textes de lois cela ne nous incombe pas. C’est au gouvernement de régler ces problèmes. Mais ce n’est pas à nous d’en payer le prix », a-t-il martelé.
La taxe en question a été instituée par le ministère des Travaux publics en avril dernier. Dans un communiqué, le ministère rappelait aux populations que toute occupation privative du patrimoine routier national est soumise à une autorisation préalable délivrée par les services compétents du ministère chargé des routes. « Toute personne occupant une dépendance du domaine public routier à titre privatif, pour l’exercice d’une activité commerciale, est invitée à se présenter au ministère des Travaux publics (Direction de la programmation de l’entretien et de la protection du patrimoine routier national) pour mise en conformité de sa situation », rappelait le communiqué.
Pour le Syltteg, cette taxe qui semble empiéter avec les missions de la municipalité est de trop. Ils sollicitent une harmonisation des textes des différents services, afin de ramener la sérénité dans ce secteur déjà frappé par la crise sanitaire de la Covid-19.