Mékambo : 26 personnes en liberté provisoire et 4 sous mandat de dépôt

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Publié le lundi 7 juin 2021 | Gabon Review

© Autre presse par DR
Mékambo: les populations manifestent après des attaques d’éléphants

Le conflit homme-faune à l’origine de mouvements d’humeur de la population dans la ville de Mékambo, dans l’Ogooué-Ivindo, n’a pas encore livré tous ses secrets. A l’issue des échauffourées s’y étant déroulées, des dizaines de personnes avaient été interpellées. En fin de semaine, quatre d’entre elles ont été placées sous mandat de dépôt tandis que 26 ont été mises en liberté provisoire.

Face aux dommages dont ils sont victimes du fait de la protection des pachydermes qui dévastent leurs plantations, les Mékambois avaient entrepris une opération ville morte de protestation. Bruyante et colérique, la manifestation avait tourné au vinaigre. Vingt-six personnes interpellées lors de ces événements ont été récemment mis en liberté provisoire. Seuls quatre d’entre eux devraient répondre de leurs actes. Elles méditent encore sur leur sort à la prison centrale de Makoukou où elles ont été déférées.

Selon le quotidien L’Union, les 26 prévenus en liberté provisoire ont une mission à remplir : ramener la sérénité. «Ils partent apaiser les populations de Mékambo, rétablir la sérénité au sein de la communauté mékamboise et inviter les Mékambois qui ont pris le maquis à revenir en ville», raconte une source à L’Union. La plupart des jeunes s’étant refugiés dans la forêt pour éviter d’être arrêtés par les gendarmes et militaires envoyés en renfort, la ville de Mékambo ressemble, ces jours-ci, à une ville fantôme.

Les quatre autres personnes restées en détention dont un ex-policier vont devoir s’expliquer sur les actes qu’ils ont commis. Il est en effet reproché à l’ancien policier d’avoir ouvert le feu sur un véhicule d’éco-gardes, même si aucune perte en vie humaine n’a été enregistrée.

Dans les geôles du pénitencier de Mékambo, le policier est resté avec trois autres jeunes de la localité poursuivis pour vol. Lors des manifestations, ils auraient cassé et emporté du matériel appartenant aux éco-gardes. Suite de l’appel des notables, ils ont ramené ce qu’ils avaient pris (un ordinateur, une chambre à air, etc.). Ils ont néanmoins été arrêtés. Ce qui ne s’explique pas pour les Mékambois qui estiment que l’heure est plutôt à l’apaisement.

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