Alors que le gouvernement s’évertue à imposer une autorisation spéciale de circuler pour se déplacer vers l’intérieur du pays, sur le terrain, la réalité en est toute autre. Selon des observations, l’obligation pour les voyageurs de présenter une autorisation de déplacement entre localités au Gabon n’est pas toujours systématique au niveau des postes de contrôle des différentes voies de transport, tel qu’indiqué par le ministère de l’Intérieur. La valeur de ce document présenté il y a quelques mois comme un indispensable pour voyager fait désormais débat. Y a–t-il un deux poids deux mesures dans l’application des décisions gouvernementales? L’opinion se questionne.
« Seules les personnes ayant une autorisation spéciale ou un test covid-19 négatif valide, pourront circuler », annonçait le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, Lambert-Noël Matha, lors de la conférence de presse du gouvernement en février dernier. En d’autres termes, pour sortir du Grand Libreville pendant cette crise sanitaire, les voyageurs sont sommés de disposer d’un document qui justifie que leur déplacement est lié à un motif autorisé. Seulement, dans les faits, la mise en application de cette mesure ne semble pas être effective au niveau des postes de contrôle érigés aux différentes voies de transport.
A en croire les propos d’un citoyen recueillis par L’Union dans parution N° 13635 du lundi 31 mai 2021, l’autorisation spéciale de déplacement à l’intérieur du pays n’aurait pas la même valeur sur les plans terrestre, aérien et maritime. « Les seuls documents que l’on exige ici sont le test covid, le billet de transport et la pièce d’identité. J’effectue au moins un voyage hebdomadaire entre Libreville et Port-Gentil et il ne m’a jamais été demandé de produire une quelconque autorisation spéciale de déplacement », rapporte L’Union.
Le quotidien parle alors de « deux poids, deux mesures », puisque le document semble être exigé aux seuls voyageurs empruntant la voie terrestre. Les voyageurs empruntant les voies maritime et aérienne sont-ils exemptés de l’autorisation spéciale de circuler? C’est la grande question. Le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur est invité à réagir afin d’éclairer les consciences des uns et des autres.