Selon une note que vient de publier par le ministère en charge de l’Economie, le Gabon espère redresser sa notation souveraine auprès des agences internationales de rating S&P, Fitch et Moody’s.
« Les autorités gabonaises prévoient un redressement de la notation souveraine à partir de juin 2022 et de retrouver d’ici fin 2023, la notation BB détenue jusqu’en 2014 », affirme le ministère. Dans cette perspective, l’Etat gabonais s’est engagé à améliorer sa communication financière.
« Les autorités ont mis en place des sites internet interactifs et exhaustifs permettant l’accès à l’information financière du pays, notamment, les publications de Lois des finances, les rapports d’exécution des budgets et la mise en œuvre des réformes économiques. De même, des tournées d’information ont été organisées auprès des principaux investisseurs et détenteurs de titres gabonais à l’international et dans la sous-région. Enfin, les revues de finances publiques ont été menées par le FMI (Article 4), la Banque Mondiale ainsi que les agences de notation », explique le ministère de l’Economie.
A ces mesures s’ajoutent l’apurement complet des arriérés nouvellement accumulés et la mise en œuvre du Plan d’accélération de la transformation de l’Économie gabonaise (PAT), à travers la stabilisation des recettes budgétaires et du programme d’investissements publics issus de restructuration des activités des secteurs économiques clés. Toutes ces actions retenues par le gouvernement devraient permettre à terme de renforcer la notation du Gabon, en dépit des contrecoups enregistrés jusqu’alors.
L’agence de notation Fitch Rating a dégradé, le 3 avril 2020, la note souveraine du Gabon de « B » à « CCC ». Cet abaissement de la note s’explique par la pression de liquidité rencontrée par l’Etat du Gabon suite à la chute des prix du pétrole (18,5 $ le baril en avril 2020), consécutive à la pandémie de Covid-19 qui a miné la consommation à travers le monde. Les cours sont repartis à la hausse depuis lors et ont retrouvé leur niveau d’avant pandémie, franchissant la barre des 60 $ grâce à de multiples facteurs tant sur l’offre que sur la demande. Ce qui devrait amener Fitch à revoir la notation à la hausse.