En raison de l’augmentation de la Redevance des services passagers décidée par le gouvernement pour les vols internationaux, l’Association des transporteurs aériens du Gabon (Atag) prévient que le prix des billets d’avion n’échappera pas lui aussi à une hausse pour permettre aux compagnies aériennes d’être rentables, alors qu’elles n’ont pas encore bénéficié de l’aide de l’Etat dans le cadre de la gestion des conséquences de la pandémie de coronavirus.
Pour aider au financement du projet d’aménagement de l’Aéroport international Léon Mba de Libreville, les passagers devraient à nouveau mettre la main à la poche. Le gouvernement a décidé en avril dernier d’ajouter une redevance sur les vols internationaux à destination ou en partance du Gabon d’une durée excédent 2 heures. Chaque passager devra désormais débourser 32 798 FCFA (classe économique), 39 357 FCFA (classe affaires) ou 65 596 FCFA (première classe).
Seulement, l’Association des transporteurs aériens du Gabon (Atag) prévient que les compagnies chargées de collecter cette redevance ne manqueront de la faire répercuter sur le prix des billets d’avion si elles veulent continuer d’être rentables. «Dans le contexte actuel, de telles décisions peuvent avoir des conséquences négatives sur la situation économique des compagnies aériennes fragilisées par la crise sanitaire, alors que celles-ci attendent toujours l’aide sollicitée auprès des pouvoirs publics», regrette chez nos confrères du quotidien L’Union Jean-Paul Makosso.
Le président de l’Atag rappelle en effet que «l’instauration de nouvelles redevances, taxes ou l’augmentation des taux de celles qui existent déjà entraine généralement un renchérissement des prix des billets d’avion».
«En regardant de près, les niveaux des taux énoncés dans ledit arrêté induisent une augmentation substantielle de ladite redevance applicable sur tous les aéroports du Gabon entrainant du coup un renchérissement du prix du billet d’avion à l’international comme sur le réseau domestique ce qui risquerait de fragiliser davantage les compagnies aériennes qui éprouvent encore des difficultés à retrouver leur niveau d’activités de 2019», poursuit-il.
À l’Atag, on penche plutôt pour que les autorités et les différents acteurs de l’aviation civile gabonaise réexaminent les dispositions de l’arrêté du 21 avril 2021 fixant les modalités de perception de la redevance des services passagers au Gabon.