L’autorité bafouée au Gabon ?

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Publié le vendredi 28 mai 2021 | Gabon News

© Autre presse par DR
Vue aérienne de la ville de Libreville

Les autorités perdent leur statut au Gabon. Au moindre mécontentement de la population, les personnalités malchanceuses en paient le prix fort, au point d’être considérés comme des malpropres par les populations qu’elles sont censées diriger.

Fréquemment critiquées sur les réseaux sociaux, certaines autorités locales subissent depuis plusieurs années, des abus. Elles sont violentées physiquement en dépit de leur titre. La population préfère châtier par ses propres moyens ceux qui sont censés défendre leurs intérêts en s’en prenant directement à ces personnalités.

On se souvient bien de toutes les fois où certaines autorités sont passées à tabac soit par une foule déchainée soit par les forces de l’ordre. Le 30 décembre 2020, Le maire du 5e arrondissement de Libreville, Chadi Moukarim, s’est fait molester par les forces de police lorsqu’il s’était opposé à la destruction d’un établissement scolaire au quartier Lalala. Le 2e adjoint au maire de Franceville Jules-Ferry Ndounou-Ngouandjila, avait été malmené par des commerçants libanais de la commune, en février dernier. Récemment, c’est le Préfet de Mekambo qui a été délogé de son domicile par la foule. La liste de ces histoires rocambolesques n’est pas exhaustive.

Une autorité est un représentant de l’Etat, et beaucoup n’en prennent pas conscience. En effet, cette dénomination ne semble pas effrayer les citoyens qui les affrontent ouvertement. C’est un fait qui mérite une attention particulière et des mesures doivent être prises pour éviter une recrudescence des violences à l’encontre de ces agents représentatifs de l’autorité étatique. Encore faut-il que ces autorités soient conscientes des missions et objectifs qui sont les leurs et de la considération pour des populations pour lesquelles, elles sont élues ou nommées.

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