A l’Université Omar Bongo (UOB), les autorités administratives s’activent pour le lancement de l’année académique 2020-2021. Alors que d’autres établissements supérieurs du pays s’acheminent progressivement vers la fin de ladite année académique, le Syndicat national des enseignants-chercheurs (Snec), section UOB, qui ne compte toujours pas regagner les amphithéâtres dénonce le décalage du calendrier académique et souhaite l’élaboration d’un calendrier commun.
Entre affichage des résultats de l’année académique 2019-2021 et auditions des étudiants souhaitant s’inscrire en Master d’une part et des doctorants d’autre part, les autorités administratives de l’Université Omar Bongo (UOB), notamment ceux du décanat de la Faculté des lettres et sciences humaines (FLSH) s’activent pour le lancement de l’année académique 2020-2021. A travers une note ,le 21 mai, la directrice du département d’Études germaniques affichait, à juste titre, le calendrier du 1er semestre de ce département de la FLSH. Une démarche rejetée par le Syndicat national des enseignants-chercheurs, section UOB (Snec-UOB) qui a dit «s’opposer avec la dernière énergie» au lancement de cette année académique.
Bien que certains bâtiments soient en cours de rénovation, le syndicat ne voit pas l’opportunité de démarrer une nouvelle année académique à l’UOB avec un calendrier décalé aussi bien des autres établissements d’enseignement supérieur, mais aussi des calendriers décalés au sein même de l’UOB entre les deux facultés et surtout, entre les départements d’une même faculté. «Nous pensons que l’administration fait dans la précipitation, dans l’impréparation», a déclaré Mathurin Ovono Ebè, le président du Snec-UOB. Lors de sa dernière assemblée générale, le 27 avril, le syndicat alertait l’opinion sur le fait qu’en s’obstinant à lancer les activités pédagogiques de l’année 2020-2021, la tutelle voulait institutionnaliser le décalage de l’horloge académique et le désordre calendaire. Un moins plus tard, il le pense toujours.
«Le SNEC-UOB n’acceptera pas le lancement des activités pour le compte de l’année 2020-2021, sans que les conditions ne soient réunies», a réaffirmé Mathurin Ovono Ebè. Pour lui, la condition sine qua non, avant la reprise, est de trouver «des mécanismes d’élaboration, par exemple, d’un calendrier commun».