Le Coordinateur général des affaires présidentielles était vendredi à l’UOB, la plus grande université du pays, qui subit actuellement une cure de rénovation sans précédent depuis sa création en 1970. Des travaux que le président de la République, Ali Bongo Ondimba, lui a demandé de superviser en personne. Une manière pour lui de s’assurer qu’ils seront effectivement exécutés et dans les délais.
Ce vendredi 21 mai, comme il en pris l’habitude désormais, Noureddin Bongo Valentin était sur le terrain. A l’Université Omar Bongo de Libreville précisément, la principale université du pays, qui subit des travaux d’une ampleur inédite depuis 50 ans.
Amphithéâtres, salles de classe, bibliothèque et même resto U. Tout y passe ou presque. Montant total des travaux : près de 5 milliards de francs CFA.
Compte tenu de l’enjeu social (la jeunesse), économique (le montant de l’investissement) mais aussi politique, le président Ali Bongo Ondimba n’a pas hésité une seule seconde. C’est au coordinateur général des affaires présidentielles qu’il s’est adressé pour lui confier le suivi des travaux. « Il s’agit de s’assurer que ceux-ci seront bien exécutés, qu’ils le seront dans les délais et qu’ils seront de qualité », comme l’explique un des responsables d’une PME gabonaise qui, à l’instar de nombreuses autres, travaille sur le chantier.
L’efficacité, sa marque de fabrique
Il faut dire que depuis sa nomination au poste de coordinateur général des affaires présidentielles en novembre 2019, Noureddin Bongo Valentin a fait de l’efficacité sa marque de fabrique. Dans un pays où la procrastination est encore perçue comme la règle, le jeune trentenaire, formée à l’international et dans le secteur privé, détonne avec des méthodes managériales simples et efficaces.
« Noureddin est quelqu’un de très pragmatique. Dès qu’on lui pose un problème, il commence par regarder d’abord quel est le résultat à atteindre, puis les moyens à mettre en œuvre pour y parvenir. Il élabore ensuite un calendrier et passe à la phase d’exécution avec un suivi rigoureux semaine par semaine », explique l’un des membres de la petite équipe, forte en thème, qu’il a réuni autour de lui à son arrivée.
Et la méthode, le moins que l’on puisse dire, fonctionne. Depuis un an et demi, le président de la République lui a confié les dossiers les plus sensibles, « c’est à dire les plus importants ou les plus épineux », éclaire une autre source au Palais du Bord de mer.
Noureddin Bongo Valentin s’est ainsi, coup sur coup, vu confier, outre la rénovation de l’UOB, la construction de centrales thermiques dans le pays afin d’accroitre l’offre d’électricité tout en inscrivant le pays dans la transition énergétique, la réfection ou la construction de plusieurs routes partout sur le territoire, mais aussi la relance du secteur de l’or, dont le potentiel est important, ou encore la question très sensible de la dette intérieure.
Ce dernier dossier est sans doute le plus emblématique de la « patte » Noureddin Bongo Valentin. C’est lui qui, à la demande du président de la République, a mis sur pied en milieu d’année dernière une task force sur le sujet et en a sélectionné les membres. Résultat : au bout de quelques mois, plus de 600 milliards de francs CFA ont été audités de manière très rigoureuse et les deux tiers de la dette intérieure ont été déclarés fictifs. Une économie sans précédent pour le Trésor gabonais !
Culture du résultat
« Au Gabon, si vous voulez qu’un dossier soit traité avec efficacité et dans les délais, confiez-le à Noureddin », s’exclame le patron de cette multinationale avec laquelle le coordinateur général des affaires présidentielles a collaboré par le passé et qui ne tarit pas d’éloges à son sujet.
« Malgré les difficultés et les nombreux volants d’inertie à contrarier, Noureddin a réussi à importer dans la sphère politico-administrative gabonaise ce qui lui manquait le plus jusqu’à présent : la culture du résultat », commente ce grand dirigeant. « Il reste beaucoup à faire en la matière car tout ne se fera pas du jour au lendemain mais les jalons qu’il est parvenu à poser jusqu’à présent sont très prometteurs », veut-il croire.
Un an et demi après sa nomination au Palais du Bord de Mer, loin de la l’étiquette de superintendant régissant le Palais ou de conseiller-héritier que certains ont au départ tenté de lui coller, Noureddin Bongo Valentin a su incontestablement faire la démonstration de sa valeur ajoutée en s’affichant comme l’homme du concret… résultats à l’appui !