Les pays de la Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad) qui semblent traîner le pas dans le cadre des négociations de nouveaux programmes avec le Fonds monétaire international (FMI) sont appelés à faire vite. C’est ce qui ressort d’une réunion du Comité ministériel de l’Union monétaire de l’Afrique centrale (Umac), tenue par visioconférence, le 18 mai dernier, sous la présidence du ministre camerounais en charge de l’Économie, Alamine Ousmane Mey (photo).
Dans ce sens, apprend-on du communiqué final des travaux, « le Comité ministériel a pris connaissance de l’évolution récente et des perspectives des relations des pays avec le Fonds monétaire international. À cet égard, il a exhorté les différentes parties prenantes à mettre en œuvre les mesures qui leur incombent en vue de la conclusion, dans les meilleurs délais, des programmes de deuxième génération ».
Cette exhortation de l’Umac intervient dans un contexte où le niveau des négociations avec l’institution de Bretton Woods serait bien plus avancé pour le Tchad, comparé aux autres pays de la sous-région, selon le récent rapport « Lettre d’Afrique Centrale », du service économique régional du ministère français de l’Économie, des Finances et de la Relance.
« Les programmes triennaux 2017-2020 ayant expiré au Cameroun, au Gabon et au Tchad, des négociations pour la conclusion de nouveaux programmes sont en cours. Si le Tchad a récemment obtenu un accord des services (“Staff level agreement”), préalable au passage au Conseil d’administration, les échanges au Cameroun et au Gabon en sont à un stade plus préliminaire, mais devraient déboucher prochainement sur une mission d’instruction », indique ledit rapport.
Cependant, relève la même source, « les discussions avec le Congo, qui nécessitent un rééchelonnement essentiel de sa dette extérieure avec les traders pétroliers, et la Guinée équatoriale, sont en revanche moins avancées ».
Après une récession de 3% en 2020, le FMI conditionne le rebond de la croissance en zone Cemac à 2,7% en 2021 à la signature de nouveaux accords économiques.