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Patrimoine des Bongo en France : BNP Paribas mise en examen
Publié le vendredi 21 mai 2021  |  Gabon Review
BNP
© Autre presse par DR
BNP Paribas : banque et assurance
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Suspectée d’avoir manqué de vigilance en n’effectuant pas de déclaration de soupçon sur le fonctionnement du compte d’une société appartenant à Omar Bongo, la banque française a récemment été mise en examen par un juge d’instruction du pôle financier du tribunal de Paris chargé de l’enquête dite des «biens mal acquis».

Lancée il y a plus de 10 ans, l’enquête sur l’affaire dite des «Biens mal acquis» visant, entre autres, la famille Bongo se poursuit en France où BNP Paribas vient d’être mise en examen pour «blanchiment de corruption et de détournement de fonds publics». Selon plusieurs médias français citant une note de l’Office central de répression de la grande délinquance financière (OCRGDF) datée de septembre 2020, la première banque de France et d’Europe est soupçonnée d’avoir manqué à ses obligations de vigilance sur le «fonctionnement atypique du compte (de la société) Atelier 74 et de sa relation quasi exclusive» avec Omar Bongo.

Selon le courrier d’information confidentiel Africaintelligence, Atelier 74 est un cabinet de décoration intérieure, basé à Annecy dans les Alpes, ayant notamment bénéficié, en 2003, d’un mirobolant contrat de 5 milliards de francs CFA pour la réfection du bureau présidentiel du bord de mer et la décoration intérieure des résidences présidentielles de Mouila et Lambaréné. Africaintelligence pense qu’il s’agirait d’un cadeau. Peut-être pour son intercession dans les transactions aujourd’hui indexées. L’Atelier 74 est connu au Gabon pour avoir longtemps été basé à La Sablière, en face de la base actuelle d’Afrijet.

Compte tenu des mouvements sur le compte de l’Atelier 74, les enquêteurs estiment que BNP Paribas aurait dû effectuer une déclaration de soupçon, notamment entre 2002 et 2009. D’autant que, 12 ans durant (entre 1997 et 2009), 52 millions d’euros (un peu plus de 34 milliards de francs CFA) y auraient transité. «Des espèces étaient versées par des hommes de confiance du chef d’État à la banque BGFI à Libreville sur le compte de la filiale gabonaise de la société Atelier 74. Puis les sommes étaient transférées sur le compte de la maison-mère à la BNP Paribas», résume le site du quotidien Sud-Ouest qui précise que cet argent a permis au clan Bongo d’acquérir 12 biens immobiliers à Paris et à Nice pour près de 32 millions d’euros (près de 21 milliards de francs CFA).

Or, relèvent les enquêteurs, «l’utilisation systématique de chèque de banque BNP Paribas» pour régler ces acquisitions «aurait dû alerter» le groupe bancaire désormais soupçonné d’avoir joué un rôle «prépondérant» dans ce système de blanchiment.
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