La mairie du 2e arrondissement de Libreville a lancé, le 11 mai, une opération de libération de trottoirs occupés par les commerçants. Cette phase de répression fait suite à deux ans de sensibilisation de la municipalité auprès des acteurs de commerce.
Après deux ans sensibilisation, l’heure est désormais à la répression. La mairie du 2e arrondissement de Libreville a lancé le 11 avril, une opération de déguerpissement des commerçants installés sur les trottoirs. «Nous sensibilisons depuis deux ans», a rappelé le maire du 2e arrondissement de Libreville sur Gabon 1re. «Et là, nous passons à la phase de répression : à la guerre comme à la guerre», a déclaré Albert Oyame, qui était accompagné des agents des forces de l’ordre et l’inspection générale municipale.
Depuis plusieurs années, la capitale gabonaise est confrontée au phénomène de l’occupation des trottoirs par les commerçants. Pour ces derniers, les espaces réservés aux piétons sur le côté des rues constituent des emplacements de choix pour écouler leurs marchandises face à l’absence chronique de marchés, à défaut de leur mauvais emplacement. Ce qui a pour conséquence, souvent, de créer des attroupements sur les trottoirs et même sur la voie, rendant difficile par endroit la circulation des piétons et véhicule, en plus générer l’insalubrité.
Si certains commerçants comprennent la démarche de la mairie, ils demandent en contrepartie des espaces dédiés où vendre leurs marchandises. «On va libérer les trottoirs. Mais nous avons également besoin que le maire nous aide à trouver des espaces où vendre car notre activité nous permet de nourrir des familles, payer des loyers, scolariser nos enfants, etc.», a affirmé une commerçante. Ce n’est pas la première fois que la municipalité lance une opération ‘’libérez les trottoirs’’. Après des débuts enthousiastes, l’initiative finit toujours par s’estomper, avant que les commerçants n’investissent à nouveau les trottoirs, faute d’espaces dédiés pour écouler leurs marchandises.
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