Conduite par son directeur général, une délégation de l’Office des ports et rades du Gabon (Oprag) a récemment visité le port sec de Franceville. Objectif : maximiser le fonctionnement de cette infrastructure stratégique ne jouant pas pleinement son rôle de maillon essentiel dans les échanges commerciaux.
Insatisfait du rendement du port sec de Franceville, l’Office des ports et rades du Gabon (Oprag) souhaite maximiser le fonctionnement de cette infrastructure stratégique. Une ambition déclinée par le directeur général de l’Oprag lors d’une visite, le 23 avril dernier, de ce terminal intermodal directement connecté au port d’Owendo par route et chemin de fer. Inauguré en novembre 2009 par l’ancien Premier ministre Paul Biyoghe Mba, ce site exploité par Owendo Container Terminal (OCT) se positionne sur l’axe Bongoville-Leconi-Kabala, à plus de 126 km de Franceville.
Réalisé pour abriter un pôle de développement économique pour la sous-région avec la mise en service de la route Transafricaine dans la partie congolaise, le terminal multimodal de Franceville, d’une capacité d’environ 500 conteneurs, devrait constituer un lien entre le port de Libreville et les pays connectés par la transafricaine, et favoriser un accroissement des échanges accrus entre le Gabon et les pays limitrophes en vue de renforcer l’intégration sous régionale des pays de la Cemac.
Un port sec (ou dry port) étant censé fonctionner comme un centre de transbordement de cargaisons maritimes vers des destinations à l’intérieur des terres. Raison pour laquelle les autorités portuaires nationales en tête desquels Apollinaire Alassa, patron de l’Oprag, souhaitent désormais le prolongement de leurs activités jusqu’aux installations du Haut-Ogooué. Objectif : «formaliser les opérations de l’autorité portuaire sur ce site qui ne joue pas encore pleinement son rôle dans l’économie nationale et dans les échanges commerciaux de notre pays, dont la quasi-totalité s’effectuent par voie maritime». Dans ce sens, la délégation conduite par Apollinaire Alassa a été reçue par les dirigeants d’OCT.
Il s’agit également pour le directeur général de l’Oprag d’intégrer cette zone logistique au plan national de développement des infrastructures portuaires au Gabon. «C’est une manière de tenir nos engagements dans le processus des accords de libre-échange impliquant les nouveaux contextes de la globalisation du commerce. Cela nous permettra également de nous arrimer aux nouvelles contraintes liées à la pandémie de la Covid-19 et les évolutions technologiques et environnementales», a conclu Apollinaire Alassa.