Les autorités gabonaises avec l’appui du programme Wave (Épidémiologie virale pour la sécurité alimentaire en Afrique de l’Ouest et du Centre) vont mettre en place des mécanismes devant permettre aux petits agriculteurs de lutter contre les différentes maladies virales du manioc. C’est ce qui ressort de l’atelier ouvert le 6 mai 2021 à Libreville sur le plan de prévention et de riposte contre ces maladies au Gabon.
« Le manioc et la patate douce sont aujourd’hui les cultures dont les filières contribueraient à la transformation structurelle de notre agriculture et au renforcement de la croissance de l’économie nationale. Cependant, la culture de ces plantes en général et celle du manioc en particulier sont menacées par méconnaissance des maladies virales qui affectent négativement leurs productivités », a déclaré Jacques François Mavoungou, représentant du programme Wave au Gabon.
Il existe deux types de maladies virales : la mosaïque et la striure brune. Au Gabon, une étude menée récemment par le programme Wave a conclu que seule la mosaïque est observable à l’échelle nationale et peut entrainer 40 à 70% de perte de rendement. Les derniers chiffres rendus publics par la FAO sur la production du manioc au Gabon révèlent que 313 738 tonnes de ce tubercule ont été produites en 2016.
Selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le manioc fait partie des aliments les plus prisés dans les ménages gabonais, mais les maladies virales freinent son exploitation. C’est une des raisons pour lesquelles le ministère de l’Agriculture et le programme Wave ont entamé un plan national de prévention et de riposte contre ces maladies virales du manioc. L’initiative a commencé en Afrique de l’Ouest avant de s’étendre au Gabon en 2018.
Ce programme Wave financé par la Fondation Bill & Melinda Gates a permis de mener des actions dans le but d’accompagner le Gabon dans la valorisation de son agriculture. Il s’agit notamment de la mise en place d’un dispositif opérationnel de surveillance des menaces virales des maniocs, la construction d’un système d’alerte précoce et de riposte contre les menaces de type viral de manioc et le renforcement des capacités techniques et matérielles des acteurs du dispositif de prévention de surveillance et de riposte.