Le projet de lutte contre la corruption et le blanchiment des capitaux lancé en 2015 par le gouvernement gabonais avec l’appui technique et financier du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), pour réduire significativement le phénomène de la corruption au Gabon, ne semble pas apporter les résultats escomptés, la corruption étant toujours endémique.
Le projet visait à renforcer les capacités opérationnelles de la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite (CNLCEI) et de l’Agence nationale d’investigation financière (ANIF), deux entités décriées et considérées par l’opinion comme inutiles.
La stratégie devrait contribuer à améliorer la bonne gouvernance dans le pays gangrené par la corruption. Selon un rapport de la Banque mondiale (BM), 400 à 500 milliards de FCFA disparaissent des finances publiques chaque année. Une perte budgétaire consécutive à une corruption qui prend des proportions importantes.
La mise en œuvre de cette stratégie qui avait une durée de 4 ans et dont l’évaluation devrait intervenir après 5 ans était prévue se matérialiser par les actions de prévention, de sensibilisation et de communication au sein des 10 secteurs prioritaires retenus. Il s’agissait notamment des domaines d’activités comme : le budget d’investissement et les marchés publics, le secteur privé et le climat des affaires, la décentralisation, l’éducation et les finances (douanes, impôts et trésor). La forêt, et l’environnement, les mines et les industries extractives, la santé publique, les transports et la justice faisaient également partie des secteurs prioritaires retenus.
Selon une étude diagnostic financé par le PNUD en 2010, « l’impunité apparait comme la principale cause de l’augmentation de la corruption au Gabon ».