Pendant que certains cadres du Parti démocratique gabonais (PDG) quittent le navire pour rallier ceux qui se réclament de l’opposition radicale, l’ancienne numéro un de l’Union des femmes du Parti démocratique gabonais (UFPDG), Victoire Lasseny Duboze, se résout à regagner la maison du père, «Omar Bongo Ondimba».
Comme ils ont l’habitude de le rappeler à tous ceux et celles qui, à un moment de leur militantisme se sont sentis lésés et ont préféré se retirer du Parti démocratique gabonais, la célèbre rengaine «les portes du PDG sont largement ouvertes à tous», vient d’être démontrée au cours de la cérémonie de signature des accords politiques pour la mise en route du «Pacte social», le 6 juin dernier.
En effet, après cinq années de silence et de retranchement de la scène politique gabonaise, Victoire Lasseny Duboze, l’ancienne présidente du l’Union des femmes du PDG (UFPDG), plusieurs fois ministre sous Omar Bongo Ondimba et l’une des trois femmes ayant concouru à l’élection présidentielle anticipée de 2009, a décidé de se remettre sous le feux de la rampe le 6 juin 2014, pour solliciter du «Distingué camarade» Ali Bongo Ondimba, son retour dans les rangs du PDG, où elle a milité pendant près de 19 ans et qu’elle avait librement quitté après la mort de son président fondateur Omar Bongo Ondimba.
Le solennel mea-culpa de Victoire Lasseny Duboze a d’ailleurs constitué l’un des moments forts du rendez-vous des accords politiques du Palais du Bord de mer.
«Ma présentation à l’élection présidentielle de 2009 n’était pas un acte de défiance au PDG, mais une opportunité de montrer aux femmes que tout est possible, mais, surtout, de véhiculer des messages de paix au regard du repli identitaire qui gagnait du terrain dans notre pays. (…) Il ne s’agissait nullement d’une provocation de ma part», a-t-elle fait savoir dans sa déclaration, tentant d’expliquer son retrait du PDG. «Animée par le même esprit de patriotisme que celui qui m’habitait durant les 19 années au sein du PDG, animée par l’esprit de patriotisme, je me mets à la disposition du distingué camarade président du parti, Ali Bongo», a-t-elle conclut.
L’on se souvient encore de sa déclaration à Mouila le 29 juillet 2009 dans le cadre des visites de prise de contact avec les populations : «c’est l’heure pour la femme gabonaise de se lever, de prendre les rênes et montrer sa manière de gérer ce pays, je me présente aux élections présidentielles, parce que toutes les fonctions qui m’ont été accessibles par la volonté de feu président Bongo Ondimba, me permettent de prétendre pouvoir gérer les choses de ce pays».
Après le retour de l’enfant prodige reste à savoir si ses frères et sœurs du parti sauront lui refaire une place afin qu’elle participe pleinement à l’édification du nouveau Gabon ?