C’est l’un des tout derniers dossiers traités lors de la session criminelle au tribunal de première instance de Franceville, chef-lieu de la province du Haut-Ogooué. En effet, Nathanaël Ongala, un compatriote âgé de 25 ans a été reconnu coupable de vol aggravé et viol en réunion sur Nadège Akomo-Agnassa. Le mis en cause a écopé d’une peine de 12 ans de réclusion criminelle, rapporte L’Union dans sa livraison du lundi 26 avril 2021.
C’est le regard baissé que Nathanaël Ongala est arrivé au Tribunal de première instance de Franceville. Ce compatriote avait certainement conscience d’avoir commis un acte répréhensible le 14 septembre 2018. Ce jour-là, aux environs de 4 heures du matin, au quartier dit Hawaï, Nadège Akomo-Agnassa revient de la brigade d’Epila où elle venait de déposer une plainte contre son concubin. En rogne, elle se met à parler seule quand elle fait la rencontre de deux individus à l’apparence banale. Elle est alors loin de se douter que ces derniers la filaient. Elle ne tarde pas à s’en rendre compte quand elle entend. « Violons-la ! ».
Rattrapée, Nadège Akomo-Agnassa est violemment projetée dans l’herbe par Nathanaël Ongala et son acolyte « My broda ». Dans la foulée, elle verra sa robe retroussée et son sous-vêtement déchiré. Impuissante, la victime verra son calvaire prendre fin en criant « Je suis séropositive ». Paniqués, ses agresseurs vont fondre dans la nature en emportant son téléphone.
De retour à la brigade, elle va livrer des informations clés aux limiers sur l’un des violeurs. Il s’agit de Nathanaël Ongala qu’elle aurait déjà rencontré autrefois. Sur ces entrefaites, il est interpellé et gardé à vue. Il sera finalement placé sous mandat de dépôt à la prison de Franceville. Appelé à la barre, le mis en cause a décidé d’endosser la charge des accusations, compte tenu du fait que son complice est introuvable. Pour le procureur général représentant le ministère public, une peine de 30 ans serait idéale.
Un réquisitoire qui n’est pas du goût de Charles Gey, l’avocat de la défense qui a rejeté l’anathème sur la décadence de la structure familiale. Laquelle serait à l’origine de la montée de la délinquance. Sans manquer de solliciter l’indulgence de la Cour pour permettre à celui qui n’a plus de mère ni de père, de se réinsérer. Lors de la délibération, la Cour de céans a reconnu Nathanaël Ongala coupable de vol aggravé et viol en réunion. Il écope d’une peine de 12 ans de réclusion criminelle.