Le samedi 17 avril dernier, les populations du chef-lieu du département de la Zadié dans la province de l’Ogooué-Ivindo sont montées au créneau afin de protester contre le silence du gouvernement face aux dégâts causés par les éléphants. En effet, ayant déjà soulevé cette problématique à maintes reprises, la présence d’animaux sauvages constitue une menace pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle et se révèle être un danger pour les populations.
C’est un véritable cri de colère que viennent de pousser les populations du chef-lieu du département de la Zadié dans la province de l’Ogooué-Ivindo. Confrontés à la présence d’éléphants qui saccagent sans cesse des plantations, les agriculteurs n’ont pas eu d’autre choix, face à cette espèce protégée, que d’organiser une marche en vue d’exprimer leur mécontentement face au mutisme du gouvernement.
Dans une vidéo largement relayées sur les réseaux sociaux, le porte-parole du mouvement, Arnaud Moando-Ma Sinandong, a tenu à s’insurger face à cette situation qui n’a que trop duré. Ainsi, les populations ont conditionné la fin de leur mouvement par « l’arrivée du ministre des Eaux et Forêts à Mekambo dans les prochaines heures afin de donner des réponses concrètes et rapides à ce drame qui menace notre sécurité alimentaire et physique » a-t-il déclaré.
Ce énième cri d’alarme des populations de Mékambo vient remettre au goût du jour la question du conflit homme-faune dans le pays qui a pris des proportions inquiétantes ces dernières années au grand dam des populations et sous le regard impuissant du gouvernement. En mars dernier, un éléphant avait saccagé des hectares de plantations appartenant a une veuve sexagenaire dans la ville d’Oyem.