La ministre de la Justice a été auditionnée à l’Assemblée nationale, le 23 avril à Libreville, sur le projet de loi portant élimination des violences faites aux femmes. A travers ce texte, le Gabon entend lutter plus efficacement contre le fléau des violences faites aux femmes, très répandu dans le pays, a argumenté Antonela Ndembet.
L’éradication des violences faites aux femmes au Gabon est en marche. Le ministre de la Justice a été auditionnée sur le projet de loi y relatif, le 22 avril à l’Assemblée nationale. «Le projet de loi soumis à votre examen contient des mesures de sensibilisation et protection des femmes dont les mesures d’éducation et formation impliquant l’adoption de mécanismes permettant d’assurer l’égalité des sexes et lutter contre les violences à l’égard des femmes», s’est défendue Antonela Ndembet devant les députés.
Concrètement, il s’agit pour le Gabon à travers ce projet de loi, d’assurer une meilleure prise en charge des femmes victimes de violences et de définir les mécanismes de protection de ces dernières, contre toutes les formes de violence et de discrimination. Le projet de texte, qui tient compte des formes de violence et de discrimination ayant lieu dans les milieux familial ou professionnel, permet également de réprimer la spoliation des veuves en tant que violence matrimoniale.
«En adoptant cette loi, le Gabon va lutter plus efficacement contre le fléau que représentent les violences perpétrées contre de nombreuses femmes, qui les subissent, en milieu familial, dans le monde professionnel et dans la société en général ; limiter l’impact de ces violences sur la famille, noyau de notre organisation sociétale non sans permettre aux femmes d’exercer leurs droits reconnus par la Constitution de manière optimale, au même titre que les hommes», a argumenté la ministre de la Justice.
La phase des échanges avec les hommes de loi aura permis à Antonela Ndembet, qu’accompagnait la ministre des Affaires sociales, de revenir sur l’importance de créer des mécanismes permettant de faire en sorte que l’égalité proclamée dans les textes de loi soit reflétée dans les faits. Les parlementaires ont été rassurés sur certaines préoccupations, notamment sur «l’intérêt de se marier par consentement pour protéger la jeune femme de grossesses précoces et la déscolarisation» ; «le contrôle de la constitutionnalité de la loi et la nécessité de suivre la procédure de dénonciation des violences dont sont victimes les hommes, en portant plainte».