Les ONG Bénédicte Cantal et Espoir de Montalier ont organisé, le 23 avril à Libreville, un atelier sur l’«Adoption des enfants au Gabon». Une rencontre au cours de laquelle organisateurs et participants ont relevé la dure réalité de l’adoption des orphelins, pas très en vogue dans le pays.
L’«Adoption des enfants au Gabon» était au cœur d’un atelier organisé par les ONG Bénédicte Cantal et Espoir de Montalier, le 17 avril à Libreville. Une question qui, selon les deux ONG, nécessite l’implication des pouvoirs publics, experts et société civile. Alors que le Code de l’enfant au Gabon recommande une prise en charge de l’enfant âgé de 0 à 18 ans, la responsable de l’ONG Bénédicte Cantal a mis en lumière une triste réalité dans le pays.
«Selon les recommandations du code de l’enfant, ce dernier doit être gardé dans un centre d’accueil durant trois mois. Mais malheureusement la réalité est autre, car après trois mois l’enfant doit être adopté. Ce qui est rarement le cas», a regretté Yasmine Mara Bila, rappelant que «l’enfant est appelé à vivre dans un milieu familial».
L’atelier a également mis un accent particulier sur le rôle des centres d’accueils des enfants. «Cette rencontre nous a permis d’avoir un certain nombre d’éclairages notamment pour les promoteurs qui œuvrent au quotidien avec les orphelins», a indiqué la présidente de l’ONG Malachie. «L’atelier nous a également permis de comprendre le rôle de ces structures d’accueil qui doivent travailler avec les institutions en charge de l’enfant», a affirmé Gwenaëlle Simbi.
Pour la directrice générale des affaires sociales, il faut adapter cette vision aux réalités locales. «Nous ne pouvons pas nous reposer sur le financement de l’Etat, il faut également voir du côté des partenaires sociaux. Concernant l’éducation, il est préférable de signer des conventions avec le ministère de l’Éducation nationale pour que les enfants adoptés ou orphelins soient prioritaires dans le choix des orientation», a conclu Olga Nadine Embinga.