Pendant que certains opérateurs économiques du secteur de la nuit souffrent le martyr à cause des mesures gouvernementales liées à la pandémie, d’autres usent de leurs « longs bras » pour continuer de mener leurs activités de façon clandestine. Lésant ainsi les bons élèves en plus de constituer des clusters de propagation du virus au moment où le gouvernement multiplie les stratégies de riposte pour un retour à la normale.
Si jusqu’ici, la mesure interdisant l’ouverture des bars, snack-bars et boites de nuit édictée par le gouvernement dans le cadre de la riposte contre la pandémie à Coronavirus n’est pas levée, dans la capitale économique gabonaise certains opérateurs économiques du secteur ne se sentent manifestement plus concernés par celle-ci.
En effet, en semaine comme en week-end, snack-bars et night-clubs converties en night-bars ou plus simplement en snackbars, sont ouverts. Les promoteurs ou propriétaires, apprend-on, entretiennent, chacun à sa manière, de très bons rapports avec des agents des différentes unités de corps et parfois même avec leurs responsables directs. Pour faire entrer et sortir leurs clients transportés dans ces lieux par des taxis qui seraient, selon de nombreux témoignages, pour la majorité les propriétés d’OPJ (Officiers de police judiciaire), les tenanciers recourent aux portes de secours de leurs établissements. A ce qu’il semble, certains OPJ seraient locataires chez l’un des majors du secteur. Naturellement, en contrepartie d’une bonne part du loyer, les OPJ concernés servent de « parapluie » en cas de contrôle inopiné.
Tous ces stratagèmes leur permettraient de mener clandestinement leurs activités pendant que d’autres, n’ayant même pas bénéficié de l’aide gouvernementale liée au contexte sanitaire, croupissent dans la misère, attendant indéfiniment que la mesure d’interdiction soit enfin levée. Si le phénomène n’est pas l’apanage de la cité pétrolière, l’on se demande bien que fait la brigade mixte anti-Covid sensée veiller à l’application des mesures gouvernementales à l’instar de celle de la capitale gabonaise dont les descentes de terrain sont régulièrement diffusées sur la chaine nationale ces derniers temps.
De plus, ces endroits pourraient être des foyers de contamination du virus. D’autant plus qu’à l’intérieur de ces snack-bars, aucun protocole sanitaire n’est mis en place. Ce qui réduit indubitablement à néant les efforts consentis par l’Etat pour endiguer la pandémie.
A cette allure, « on est vraiment loin de la sortie de l’auberge », a lancé un compatriote au moment où le Copil national annonçait récemment la présence au Gabon des variants indien et sud-africain en plus du britannique.