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Port-Gentil : Coupable du meurtre de sa concubine, il écope de 30 ans de prison
Publié le jeudi 22 avril 2021  |  Agence Gabonaise de Presse
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Dans le cadre des sessions criminelles, la cour d'Appel judiciaire de Port-Gentil, la capitale provinciale de l'Ogooué-Maritime (Ouest), a condamné, le lundi 19 avril écoulé, Michaël Nguema Ndong à 30 ans de prison ferme et cinq cent mille francs CFA (500.000 F CFA) d'amende. Il a été reconnu coupable d'homicide volontaire sur sa concubine, Michelle Azozet Mouabeni.

Les faits remontent dans la nuit du 19 octobre 2018 au quartier dit Transfo dans le 2ème arrondissement de la commune de Port-Gentil, lorsqu’une violente dispute éclate entre Michaël Nguema Ndong et sa concubine Michelle Azozet Mouabeni.

Le bruit généré par les disputes du couple a attiré l'attention des voisins. Ces derniers s’étaient rendus précipitamment dans le domicile du couple. Bien qu'ils aient cogné fortement sur la porte qui était fermée, personne n’avait ouvert. Pendant, qu’ils cognaient dame Michelle la victime avait crié de toutes ses forces «Au secours tonton Clotaire».

Aussitôt les voisins décidèrent de casser la porte y compris la grille d'entrée à l'aide d'un marteau. Une fois dans la maison, le voisinage avait constaté que la victime était planquée au sol par son concubin. Après avoir réussi à dégager sieur Michaël, les voisins prirent la femme et sortirent de la maison avec cette dernière. Pendant ce temps, le concubin plongé dans une colère, avait interdit aux voisins d'amener sa concubine hors de la maison. Auquel cas, cette dernière ne mettrait plus les pieds dans sa maison. Suite à cela, les voisins laissèrent dame Michelle Azozet, bien fatiguée et amochée, assise à même le sol de la terrasse, a raconté le témoin, le voisin Clotaire Makyta.

Poursuivant son témoignage, il a indiqué que vingt minutes environ plus tard, ils (voisins) ont été alertés par les cris du père de la victime, Jean Michelle Azozet Maganga. Se rendant à nouveau vers la maison du couple, ils constatèrent le corps sans vie de la victime pendu sur la grille de la porte d'entrée.

D'après le témoin, c’est à cet instant que le père de la défunte, va leur dire que Mickaël Nguema Ndong lui aurait téléphoné pour l'informer de ce que sa fille envisage se suicider.

Informés, les agents de l'antenne provinciale de la Police Judiciaire de l'Ogooué- Maritime s’étaient rendus sur les lieux pour constatation d'usage. Le lendemain, Jean Michel Azozet Maganga a porté plainte pour meurtre, et ce, en qualité du père de la défunte.

Auditionné en enquête préliminaire, Michaël Nguema Ndong a reconnu avoir eu une dispute avec sa concubine, d'où l’intervention de ses voisins. Il a ajouté qu'il était allé dans la chambre pour bercer sa fillette qui pleurait et que c’est en sortant de la chambre qu’il a été surpris de voir le corps sans vie de sa concubine pendu à la grille principale de leur maison.

Entendu à son tour, Jean Michel, le père de la défunte a laissé entendre que Michaël aurait émis un appel téléphonique en disant que Michelle envisageait se suicider.

Pour sa part, Jérémie Abessolo Nguema, le jeune fils du couple a déclaré avoir assisté à la scène qui opposait ses deux parents. «J’ai vu mon père étranglé ma mère à l'aide d'un pagne avant d'aller accrocher le corps sans vie à la grille de la porte d'entrée», a-t-il révélé.

Déféré au parquet de la République, Michaël a réitéré sa déclaration faite lors de l'enquête préliminaire. Suite à cela, une information a été ouverte à son encontre pour meurtre.

Par ailleurs, l’autopsie effectuée sur la dépouille a révélé que dame Michelle Azozet Mouabéni est décédée des suites des complications neurologiques d'une asphyxie mécanique par sanguination à la main.

Par arrêt du mardi 28 juillet 2020, la chambre d'accusation avait renvoyé Nguema Ndong Michaël devant la cour criminelle pour crime de meurtre. Et lors de son instruction à la barre, Michaël Nguema Ndong avait déclaré «ne pas avoir pendu sa concubine», mais avait reconnu tout de même avoir exercé une pression de ses genoux sur la poitrine et ses deux mains sur le cou de sa concubine.

Au vu de ce qui précède, la cour d'appel de Port-Gentil l’a accusé d'homicide volontaire sur sa concubine et l'a condamné à 30 ans de prison et à verser 500 000 F CFA d'amende.

Patricia Mekui
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