Quelques protagonistes de la signature de l’accord politique pour la mise en œuvre du Pacte social, après l’appel lancé par le chef de l’Etat, le samedi 31 mai 2014, ont été amenés à se prononcer succinctement sur l’acte posé.
Nzanga Mapangou (Association pour le socialisme au Gabon)
«Par rapport au fait d’avoir signé cet Accord, rien de particulier parce que c’est une décision qui a été murie en amont qui nous amène ici. Tout ce que je souhaite c’est qu’effectivement, nous puissions aller dans le sens de la vision qui a été proposée et qu’enfin, les mots qui ont été énoncés puissent être suivis d’actes forts et surtout de réalisations. Les Gabonaises et les Gabonais ont besoin que les souhaits qui sont les leurs puissent voir le jour. C’est en ce sens que nous, Association pour le socialisme au Gabon, à caractère idéologique socialiste, allons militer. C’est en ce sens que nous avons senti que ce Pacte social correspondait aussi à nos aspirations. C’est la raison pour laquelle nous avons signé».
Léon Ababé, homme d’affaires et membre de la société civile
«La signature d’aujourd’hui est, à mon sens, la matérialisation de ce que je pense de notre Gabon. Je pense que le président de la République a su trouver les mots justes pour susciter, si vous voulez, l’intérêt des compatriotes que nous sommes. Le mot-clé, pour lui, c’est le social et il en a fait un Pacte. Je pense que le décollage de notre pays aujourd’hui ne peut se faire que par le réveil et la contribution de tous les Gabonais épris de justice pour que demain soit meilleur qu’aujourd’hui. Il faut dire que j’ai adhéré au projet de l’homme et ensuite de l’institution que l’homme représente. Il s’agit pour moi de voir, aujourd’hui, si nous pouvons matérialiser ce qu’il a dit et, en ce sens, je ne vois pas pourquoi je ne pourrais pas l’accompagner. C’est un engagement qui peut être de longue, comme de courte, durée. Mais je pense que je m’inscris toujours sur la durée lorsque je m’engage».
Davain Akouré, président de l’Alliance pour le nouveau Gabon (ANG)
«L’ANG, l’Alliance pour le nouveau Gabon, est dans la même file que ce qu’a dit le président Ndaot. Nous adhérons au Pacte social qui est proposé par le chef de l’Etat, mais nous gardons notre liberté, nous gardons notre libre arbitre, nous restons dans l’opposition parce qu’il y a des choses avec lesquelles nous ne sommes pas d’accord. Cependant, est-il possible d’être d’accord sur tout ? Je ne le pense pas. D’ailleurs, est-il même souhaitable d’être d’accord sur tout ? Je ne le crois pas non plus. Nous avons des points de désaccord, nous le dirons le moment venu. Nous avons déjà signalé le déficit en démocratie et la nécessité de transparence électorale. Mais nous sommes également d’accord sur un certain nombre de points dont la lutte contre la pauvreté. C’est pour cela nous apportons notre soutien au président. La lutte contre la pauvreté c’est tout un programme. C’est un programme de gouvernement, C’est un programme institutionnel. Ce sera au président de la République de nous indiquer comment, en pratique, il compte l’organiser, comment il peut utiliser les compétences, les expertises, les volontés des compatriotes qui sont arrivés, dans quel cadre institutionnel. Nous attendons les réponses».
Séraphin Ndaot Rembogo, président du Parti démocrate socialiste (PDS)
«Nous nous sommes mis ensemble pour régler un problème national : le problème de la pauvreté. Le chef de l’Etat a bien voulu initier un pacte social pour s’attaquer précisément à ce fléau-là. Et voilà, il a souhaité que toutes les énergies, au-delà de leurs divergences politiques travaillent ensemble, parce que l’union fait la force. Chacun à la place qui est la sienne. Voilà ce qu’il a dit. Moi, en venant signer ce document, je ne quitte pas l’opposition. Je l’ai dit dans la lecture de mon discours. Mais pour autant, je réponds à un appel, l’appel de souscrire, parce que c’est un appel républicain, à ce Pacte social. Il s’agit pour nous, PDS, parti d’opposition, d’accéder à un appel qui a été lancé par le chef de l’Etat et je crois qu’il faut que les choses soient claires. Ce matin, nous étions nombreux, il n’y avait pas un seul accord, il y avait beaucoup d’accords. Je ne sais pas l’accord que les autres partis politiques ont signé, mais pour ce qui est du PDS, il n’y a pas d’intégration dans la majorité présidentielle. Le PSD reste un parti de l’opposition qui a été sensible à l’appel lancé par le chef de l’Etat».