Au 13ème rang africain des pays les mieux préparés au commerce électronique selon l’indice 2020 du commerce électronique entre entreprises et consommateurs établi par la CNUCED, le Gabon pourrait bientôt généraliser les paiements électroniques. En effet, comme le suggère le plan de déploiement des moyens de paiement (E-money, E-banking, TPE…) au sein des commerces et des entreprises qui devrait être lancé d’ici quelques mois par Mbadinga Madiya, Jeanine Roboty et Gisèle Akoghet, le commerce au Gabon devrait bientôt prendre un nouveau virage.
Au-delà de la crise sanitaire qui secoue notre pays et plus généralement le monde, la Covid-19 oblige gouvernements et entreprises à repenser les modes de consommation et donc de paiement. Ainsi, dans l’optique notamment de limiter toute forme de transmission de ce virus, les ministres du Commerce Hugues Mbadinga Madiya, de l’Economie Nicole Jeanine Roboty, et de l’Économie numérique Gisèle Akoghet, ont annoncé il y a quelques jours, qu’un plan de déploiement des moyens de paiement (E-money, E-banking, TPE…) au sein des commerces et des entreprises était à l’étude.
En effet, avec pour ambition de digitaliser les moyens de paiement dans les commerces, ce plan qui devrait être pensé par un groupe de travail tripartite, pourrait offrir de nouvelles opportunités grâce à de nouveaux modes de consommation. Une initiative qui, en cas de réussite, pourrait faire entrer le Gabon dans une nouvelle ère, étant entendu que le pays se classe aujourd’hui au 13ème rang africain et au premier en zone CEMAC des pays les mieux préparés au commerce électronique.
Entre « volontarisme et créativité pour mettre en œuvre tous ces outils de transformation et de modernisation de l’économie » comme l’a souligné le ministre du Commerce, le Gabon entend jouer les premiers rôles dans ce vaste marché de la digitalisation des moyens de paiement. Une initiative prometteuse, notamment au regard du taux de pénétration de l’usage du mobile money notamment chez les jeunes dont 43 % des plus de 15 ans possédait un compte en 2017, et de l’infrastructure numérique dont dispose le pays.
Véritable opportunité aussi bien pour le gouvernement qui pourrait en tirer profit d’un point de vue pécuniaire, mais également pour les entreprises et les commerces qui s’ouvriront un potentiel illimité de consommation. Toute chose pouvant permettre de créer de nouveaux débouchés, pour une économie nationale qui navigue entre atonie et perte de croissance, à l’image du PIB qui affiche une baisse de plus de 10% en 2020.