Un mois après sa dernière sortie aux côtés de certains partis de l’opposition, lors du coming out politique de Pierre Amoughé Mba, en présence de Jean Ping, le président du Front d’égalité républicaine (Fer), Bonaventure Nzigou Manfoumbi, n’a pas eu trop de mal à se positionner et à choisir un nouvel allié.
À la suite de l’Alliance pour le nouveau Gabon (ANG), de l’Union démocratique et sociale (UDS), du Parti socialiste uni (PSU), du Parti pour le développement et la solidarité sociale (PDS) et bien d’autres qui ont marqué le pas, avant lui, en répondant favorablement à l’appel lancé par le président Ali Bongo Ondimba lors de la convention des formations politiques de la majorité républicaine et sociale pour l’émergence, le président du Front d’égalité républicaine (Fer), Bonaventure Nzigou Manfoumbi, a exprimé, le 4 juin 2014, sa totale adhésion à l’invite du «Distingué Camarade» du Parti démocratique gabonais (PDG).
Une surprise, peut-on dire. Car, il y a un mois à peine, Bonaventure Nzigou Manfoumbi s’est affiché aux côtés de certains ténors de l’opposition gabonaise qui se veut désormais radicale, dans le cadre de l’annonce de la rupture de Pierre Amoughé Mba avec la Majorité républicaine pour l’Emergence et le Rassemblement pour le Gabon (RPG). Ce jour-là, il paradait aux côtés de Zacharie Myboto, Jean Eyéghé Ndong, Jean Ping, Jacques Adiahénot, Richard Moulomba Mombo, Louis Gaston Mayila, Benoît Mouity Nzamba, Henri Sene Ingueza, Gérald Ella Nguéma, Albert Yangari, Alphonse Louma, Francis Aubame, Radegonde Djeno, Michel Ongoundou, etc. Mais, il se serait visiblement agi d’une position de circonstance, plutôt que de principe, ou alors de faire monter les enchères sur sa personne.
Et, contre toute attente, le 4 juin 2014, Bonaventure Nzigou Manfoumbi, a déclaré : «Le président de la République vient de mettre en place un nouveau pacte social pour l’amélioration des conditions de vie de nos concitoyens. J’adhère et j’apprécie à leur juste valeur les efforts que déploie le chef de l’État Ali Bongo Ondimba pour sortir notre pays du sous-développement. Le Fer souscrit donc au Pacte social du chef de l’État, gage d’un Gabon nouveau, digne et prospère».
Si pour certains ce nouveau rapprochement du transfuge de l’Union du peuple gabonais (UPG) de feu Pierre Mamboundou, des tenants du pouvoir paraît surprenant, pour d’autres, c’est un «non-événement». Car pour ces derniers, Bonaventure Nzigou Manfoumbi, ferait partie de cette mouvance des responsables des partis politiques, «à la solde du pouvoir», crées pour faire de l’ombre aux véritables partis de l’opposition lors des échéances électorales, en monnayant, bien entendu, leur semblant de ralliement.
«La main tendue du président Ali Bongo Ondimba qui est encore loin de se replier sur elle-même est un outil déterminant pour comprendre le fonctionnement, la réalité et la conviction qui anime les partis politiques de l’opposition au Gabon. Le Gabonais est loin de vouloir changer son destin. Nous avons vraiment les dirigeants que nous méritons», a déclaré Issidor Moussavou avant de tenter de comprendre «j’aimerai savoir ce qui motive ces hommes politiques à adhérer à cette farce pendant que d’autres s’unissent pour combattre cela? »
