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Paix des braves : Un chemin irréversible ?
Publié le lundi 29 mars 2021  |  Gabon Review
Guy-Christian
© Autre presse par DR
Guy-Christian Mavioga,président du Bloc démocratique chrétien (BDC).
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Le débat sur la paix des braves nourrit le landerneau politique. Si certains y voient une ruse utilisée par des acteurs politiques à des fins opportunistes, les adhérents y voient la clé du rétablissement d’un meilleur vivre-ensemble. Ce, à condition qu’elle soit soutenue par un contrat social. La démarche a été approuvée par le Conseil national de la démocratie (CND).

La paix des braves est-elle un chemin irréversible ? La question taraude bien d’esprits au Gabon où quelques acteurs politiques ont donné de la voix pour la désapprouver. Face à eux, d’autres estiment que c’est la condition sine qua non pour restaurer le vivre-ensemble. Ce, à condition qu’elle soit soutenue par un contrat social tel que préconisée par le Bloc démocratique chrétien (BDC) qui depuis le 22 février, a lancé l’appel à la paix des braves.

Lors de la première session plénière du Conseil national de la démocratie (CND), le secrétaire général exécutif du BDC qui a défendu cette démarche, a soutenu qu’elle s’impose. «Aujourd’hui, notre pays traverse plusieurs crises qui mettent en mal la quiétude de tous les Gabonais sans discrimination aucune. Outre la crise du coronavirus, ceux qui savent lire les signes des temps, n’excluent pas des zones de turbulences encore plus aigües capables de nous faire regretter à tous, notre existence», a exposé Guy-Christian Mavioga.

«C’est pourquoi, pour sauver le Gabon, nous proposons à toutes les forces vives de la Nation à emprunter le chemin de la paix des braves», a ajouté l’homme. Entre la Conférence nationale qui a consacré le multipartisme au Gabon et le Dialogue politique d’Angondjé dont l’exécution de plusieurs recommandations restent attendue, une paix des braves a été proposée aux acteurs politiques et Guy-Christian Mavioga assure ne pas défendre une paix des braves à l’ancienne, d’autant plus que les doctrines figées ne font plus écoles.

«Nous proposons une paix des braves soutenue fortement par un contrat social ou un pacte social. Ce n’est donc pas la même chose qu’en 1994», a-t-il déclaré. «Même si c’était le cas ? Les savants de ce monde ne peuvent pas nous démentir que la répétition est la mère de la science», a-t-il ajouté, signifiant que l’idée avec cette paix des braves, est de «corriger les fractures sociales aigües au bénéfice de la cohésion sociale et de la cohésion nationale».

Une démarche approuvée par le CND

La démarche a été approuvée par le CND qui a sans doute, jugé irréversible, ce chemin. Dans son discours de clôture à l’occasion de la première session plénière, le président du CND a remercié Guy-Christian Mavioga qui a su «traduire les préoccupations du moments et rallier les suffrages des conseillers malgré le scepticisme ambiant». «Son initiative vitale doit être magnifiée puisque, à notre niveau, son appel à la paix des braves a été entendu», a déclaré Séraphin Ndaot.

L’appel soutenu par une soixantaine de partis politiques de la majorité et de l’opposition membres du CND, a pour ainsi dire, été soumis, après examen au fond, au vote des 71 conseillers membres présents lors de la plénière de la session ordinaire. Sur 71 votants, 52 se sont exprimés pour, 13 contre, et 6 abstentions. Soit, un total de 73,23% des suffrages exprimés.

La commission Ad hoc paritaire mise en place au lendemain de cet appel a salué une «avancée considérable et significative dans la recherche de la décrispation du climat politique et socioéconomique de notre cher pays le Gabon». La paix des braves explique cette commission, c’est la «vision d’une concertation nationale au-dessus de tous les clivages».
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