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Bitsutsu Guillessen : «Le président de la République n’est pas élu pour aller en campagne»
Publié le vendredi 6 juin 2014   |  Gabon Review




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Reçu sur la télévision satellitaire Africa 24, Guillou Bitsutsu Guillessen, secrétaire exécutif de l’Union républicaine pour la démocratie et le progrès (URDP) a eut droit à une interview express qui ne lui a pas moins permis de donner son avis sur la toute recente ouverture de la majorité présidentielle à d’autres formations politiques et quelques aspects des cinq ans de pouvoir d’Ali Bongo.

Vous êtes secrétaire exécutif de l’URDP (Union républicaine pour la démocratie et le progrès). Le rassemblement du président Omar Bongo Ondimba est expliqué par certains comme une réaction au départ de plusieurs barons de la majorité. Est-ce que pour vous c’est la seule raison ?

Non, pas du tout. La raison principale c’est que le président de la République a mené des politiques qui, pendant cinq ans, n’ont pas porté les fruits qui étaient escomptés et il se sent menacé pour les prochaines élections. C’est pourquoi il va en campagne très vite, parce qu’il sent que le bilan des cinq années a été totalement négatif. Les Gabonais n’ont pas pu recevoir l’émergence qui leur a été promise. Les Gabonais n’ont pas pu recevoir les bénéfices du triptyque du programme de société du président, c’est-à-dire la paix, le développement et le partage. La paix sociale, actuellement, est menacée par des mouvements sociaux qui touchent tous les pans de la fonction publique gabonaise. Donc, la paix sociale est menacée. Le développement n’a pas été au rendez-vous parce qu’aucune grande réalisation n’a été faite. Sur la zone d’activité économique de Nkok qui avait été prévue pour recevoir les investisseurs pour permettre au Gabon de développer les programmes pour lesquels le président de la République a été élu …il n’y a personne. Tout est vide.

Pour vous, il s’agit du bilan du président qui le pousse aujourd’hui à …

Effectivement, aujourd’hui, on met la charrue avant les bœufs. C’est-à-dire qu’au lieu de rendre le bilan de ces cinq années, nous avons une fuite en avant. On se lance en campagne électorale deux ans avant l’échéance prévue. En principe, c’est nous, l’opposition, qui devons préparer la campagne parce que nous ne sommes pas aux affaires. Le président de la République n’est pas élu pour aller en campagne, ni pour gagner des élections.

Justement. Est-ce qu’elle s’organise, l’opposition ?

Ah, bien sûr ! Nous, on travaille.

Avec la possibilité d’un candidat unique, peut être, à la présidentielle 2016?

Ou, la possibilité d’un candidat unique et surtout la possibilité de créer une plateforme commune, un projet commun et de pouvoir peser de tout notre poids pour pouvoir organiser cette élection. Parce que tout le monde veut aller aux élections, mais le cadre d’organisation de cette élection n’est pas encore arrivé à la transparence.

Votre projet, en quoi consiste-t-il ?

Sortir les Gabonais, déjà, de la pauvreté. Le rapport Mc Kinsey qui a été rendu public au mois de janvier déclare que 35% de Gabonais et de Gabonaises croupissent dans la pauvreté. Quand vous voyez les Gabonais, vous vous rendez compte qu’on est au dessus de 35% de la pauvreté ; nous sommes à 45% de pauvreté. Il faut ramener l’homme au cœur du développement. Il faut ramener l’homme au centre de nos préoccupations. Nous voulons relever ce pays. Nous voulons un Gabon fort. Ce qui n’est pas le cas actuellement.

Pour vous rien n’a été fait. Les grands projets que lance actuellement le président gabonais en termes d’infrastructures, par exemple ?

Rien a été fait ou très peu a été fait. Vous savez, le président Macky Sall, pour le plan Sénégal émergent avait besoin de 10 milliards de francs CFA. Il est arrivé à Paris, il a levé des fonds, il n’a eu que trois milliards. Le président de la République du Gabon a disposé, pendant 4 ans et demi, de 17 milliards 500 milles francs CFA. On est au-delà même du plan Sénégal émergent. Et vous voyez qu’avec 17 milliards 550 millions, dont 40% ont été dirigés vers l’investissement, rien n’a été fait de palpable. Depuis le début du mois de janvier, il y a eu le plan Mc Kinsey, il y a eu les assises sociales qui n’ont pratiquement rien donné parce que c’était une belle initiative du pouvoir, mais en termes de retombées au niveau des populations, en termes de pouvoir d’achat, en termes de bien-être, ça été une attente qui n’a pas donné ce qui était escompté.

Retranscrit par David Makoumba Dissumba

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