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Congrès de l’UPG : la famille de feu Mamboundou contre Pélagie Itsana
Publié le vendredi 6 juin 2014   |  Gabon Review


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© Autre presse par DR
Congrès de l’UPG : la famille de feu Mamboundou contre Pélagie Itsana


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La famille Mamboundou est montée de Ndendé depuis le sud du Gabon pour trancher le différend qui oppose les hiérarques de l’Union du peuple gabonais (UPG). Elle soutient le report du congrès et sollicite la démission de Pélagie Itsana du comité d’organisation. Un vaudeville africain qui n’est pas pour honorer la mémoire de Pierre Mamboundou.

Plusieurs jours déjà que la crise au sein de l’Union du peuple gabonais (UPG) a refait surface, suite au report du congrès de ce parti pour une date ultérieure. Sidérée par cette situation, la famille du feu président Mamboundou dont la veuve Mamboundou, la maman, la sœur cadette et l’oncle paternel du président défunt, partie de Ndendé et Mouila, a décidé de venir enterrer la hache de guerre en convoquant une rencontre entre le comité exécutif et le groupe dit des loyalistes, dirigé par le secrétaire général adjoint du parti et présidente du comité d’organisation du congrès, Pélagie Itsana, partisan de la tenue des assises pour ce samedi 6 juin 2014.

Au cours de cette rencontre dont la grande absente a été paradoxalement la présidente du comité d’organisation du congrès et qui s’est fait représenter par ses lieutenants, dont Jean de Dieu Moukagni, conseiller juridique, Mme Abiaghé, présidente du mouvement des femmes du parti, la famille a eu l’occasion d’écouter les deux parties.

Les raisons évoquées par les «loyalistes» pour le maintien du congrès ne pesant pas assez, la famille a soutenu le report du congrès et demandé à tous les mécontents d’arrêter de semer la confusion. «Si vous estimez que les décisions du parti ne vous satisfont plus, il serait mieux de quitter le bateau et d’aller créer des partis comme l’ont fait d’autres par le passé», a lancé Sosthène Mabicka, oncle de feu Pierre Mamboundou et porte-parole de la famille, qui a dit en passant, ne plus vouloir entendre parler des «loyalistes et légalistes».

«J’ai beaucoup de respect pour la camarade Pélagie qui a pourtant côtoyé et lutté aux côtés de Pierre Mamboundou. Je suis simplement surpris de son comportement aujourd’hui alors qu’elle se voit de plus en plus confier des responsabilités sensibles dans le parti», a par ailleurs regretté Sosthène Mabicka, la soupçonnant de connivence avec certaines forces politiques adversaires de l’UPG.

Au regard donc des «manquements» commis par celle-ci, la famille a même sollicité sa démission dudit comité d’organisation du congrès. De son côté, Pélagie Itsana reste ferme et tient mordicus à tenir le congrès ce samedi 6 juin 2014, estimant que la famille de Pierre Mamboundou n’a pas pouvoir de décision sur le fonctionnement du parti.

En toute objectivité, l’intervention de la famille de l’opposant historique, sur le dysfonctionnement interne de l’UPG, est un vaudeville africain, sauf si une disposition statutaire du parti de Pierre Mamboundou l’y autorise. Car, tel que les choses se sont passées ce 6 juin 2014 à Awendjé (siège de l’UPG à Libreville), le parti politique est devenu un héritage, au même titre qu’une maison, une plantation ou une entreprise. On n’imagine pas la descendance de Jean Jaurès, fondateur du Parti socialiste français, s’immiscer ainsi dans la vie de cette formation politique ; pire la famille de Li Ta-Chao ne s’est jamais mêlée de la vie du Parti communiste chinois. Mais, sans doute, dans le «Dikundu» (vampire ou sorcellerie) Bapunu, les partis politiques sont-ils comptabilisés comme des biens familiaux. La tension est, en tout cas, restée vive jusqu’à une heure très tardive de la nuit.

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