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Exploitation de l’or : au Gabon, les clandestins extraient 40 fois plus que l’Etat ne le sait
Publié le vendredi 19 mars 2021  |  Gabon Review
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© Autre presse par DR
Exploitation artisanale de l`or
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Si seulement 55 kg d’or ont officiellement été extraits du sol gabonais en 2020, selon l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN) dont un des services a récemment mis aux arrêts 62 orpailleurs illégaux à Mitzic, ce sont en réalité entre une et deux tonnes de ce minerai qui sont extraites chaque année, et la plus grosse partie est réalisée par des clandestins aux abords et à l’intérieur des aires protégées.

Ces derniers jours, la Cellule d’intervention d’analyse et du renseignement (CIAR) de l’ANPN dirigée par Hubert Ella Ekogha a procédé à l’interpellation de 62 orpailleurs illégaux au lieu dit «Ngama», à l’Est de Mitzic (Woleu-Ntem), à la périphérie des parcs nationaux de Minkébé et de l’Ivindo. En leur possession : 400 grammes d’or extraits sur place.

Selon les écogardes, cette quantité, bien que déjà importante pour une soixantaine de personnes, est loin de celle déclarée, donc détenue par l’État en une année d’exploitation. En effet, si en 2020 la quantité d’or officiellement produite au niveau national était de 55 kg, ce serait en réalité une à deux tonnes du minerai qui sortiraient du sol gabonais, «soit 20 à 40 fois la production nationale déclarée», estime l’ANPN dans un rapport d’enquête publié, mercredi 17 mars, dans le quotidien L’Union.

Au ministère des Eaux et Forêts, on estime la perte à plusieurs dizaines de milliards de FCFA au détriment de l’État chaque année. D’autant que le 19 février dernier, le Conseil des ministres a décidé de créer une réserve stratégique d’or comme police d’assurance en cas de nouvelle crise économique.

«Catastrophe écologique»

Sur le terrain, les agents du CIAR n’ont pas les mots assez durs pour décrier le constat fait sur les lieux d’exploitation illégale de l’or, notamment sur le site de «Ngama», à Mitzic. Témoignant dans une vidéo produite par l’unité elle-même, Gilbert Moukanga, conservateur adjoint du parc national d’Akanda, dénonce «une catastrophe écologique», citant notamment la pollution des rivières et des marécages à cause de l’utilisation du mercure.

Selon l’ANPN, la majorité des exploitants illégaux d’or au Gabon sont des ressortissants étrangers dont la plupart, sinon tous, ne disposent pas de titres de séjour. L’Agence ne doute pas que certains aient reçu le soutien des nationaux et même de certains responsables administratifs pour leur permettre d’opérer.
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