Libreville - Après l’appel lancé par Ali Bongo Ondimba, dernièrement à la réunion des partis politique soutenant sa politique.
Le Parti pour le Développement et la Solidarité Sociale, PDS, vient de donner l’accord à son président, Séraphin Ndaot Rembongo, de se départir de son l’ancrage dans l’opposition politique, en se constituant désormais en soutien inconditionnel d’Ali Bongo. Objectif avoué, soutenir la matérialisation du pacte social, nouvelle trouvaille de Bongo fils, récemment sortie des cartons après quatre ans d’échec cuisant du plan stratégique Gabon Emergent.
C’est à la faveur d’une cérémonie aux allures d’à dieu à l’opposition, que Séraphin Ndaot et les siens ont bouclé le mardi 3 juin 2014 à Libreville, les travaux du 6 ème conseil exécutif de leur parti. Morceau choisi ‘’ Le 6ème conseil exécutif donne mandat au président du PDS, ….. de souscrire avec Ali Bongo,……une charte pour la mise en œuvre du nouveau pacte social’’. L’acte solennel de signature de ce document est programmé pour le 6 juillet prochain, avec de nombreuses formations politiques se réclamant de l’opposition, et désireuses de s’inviter à la ‘’soupe’’.
Plus donc de mystère sur le nouveau positionnement du PDS de Ndoat, en phase de basculer dans la majorité républicaine pour l’émergence, même si Séraphin Ndaot s’en défend, sans convaincre personne, même pas lui même. Le prétexte pour Ndaot, est claire, se fondre dans le moule du pacte social qui colle avec les aspirations de bien être des gabonais, défendues par sa formation politique. De la pure phraséologie.
Ce changement de cap intervient après que le pouvoir ait pendant près d’un an, fait miroiter le poste de Vice Président de la république au leader du PDS, vraisemblablement arrivé au crépuscule de sa vie politique. En contre partie, Ali Bongo entend mettre à son profit la santé de fer du PDS, disons, son important vivier électoral, lors de la présidentielle de 2016. Deal arraché par la force des choses, après quatre ans de gestion scabreuse, avec sa seule légion étrangère. Un passif durant lequel les gabonais ont été relégués au bas de l’échelle des prises de décisions, au profit d’une légion étrangère faite ‘’Roi’’ du pays.
Accablé par les résultats plus que médiocres de quatre de gestion solitaire du Gabon, Ali Bongo réalise soudainement qu’il faudrait faire avec les gabonais. L’acte 1 a consisté il y quelques jours, de revitaliser son propre groupe politique, la majorité au pouvoir, jetée aux orties depuis sa prise du pouvoir controversée. Acte 2, susciter des retournements de vestes dans l’opposition, motivés par le partageant du gâteau, dans la perspective de la présidentielle de 2016.
Contrer la montée l’opposant Jean Ping dans la province de l’Ogooué Maritime, ce virtuel candidat à la prochaine présidentielle, est la substance de ce accord politique Ali/Ndaot, deal aux allures d’alliance contre nature.
