Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment
Accueil
News
Politique
Article
Politique

Affaires Stive Makanga et Kevazingo : Maganga Moussavou dénonce un double complot sur sa personne
Publié le samedi 6 fevrier 2021  |  Agence Gabonaise de Presse
Pierre
© Autre presse par DR
Pierre Claver Maganga Moussavou, ancien Vice-président de la République, président du Parti social-démocrate (PSD)
Comment


Le président de la formation politique d’opposition Parti social démocrate (PSD), Pierre Claver Maganga Moussavou, a déclaré ce vendredi au cours d’une conférence de presse que l’affaire qui l’opposait au journaliste de site Kongossanews, Stive Makanga, et partant celle du Kévazingo, n’étaient qu’un complot visant à l’évincer du poste de vice-président de la République.

Au lendemain du verdict de l’affaire qui l’opposait au journaliste Stive Makanga, l’ancien vice-président de la République, Pierre Claver Maganga Moussavou a tenu à livrer sa part de vérité pour, dit-il, laver son honneur qui a été bafoué dans la presse concernant l’affaire Kévazingo.

Pour le président du PSD, les informations publiées par notre confrère Kongossanews laissant entendre qu’il aurait participé à la vente illicite de conteneurs du Kévazingo et provenant des services spéciaux de la présidence de la République tel que l’a affirmé le journaliste Stive Makanga à tribunal, étaient fausses. Cela relevait, a-t-il poursuivit, des faux rapports qui étaient faits au président de la République.

Aussi, a-t-il dit qu’en réalité, le Kévazingogate a été un alibi utilisé par les anciens collaborateurs du chef de l’Etat dont Brice Laccruche Alihanga de le faire virer de la tête de la vice-présidence de la République. Une situation qui était dû au fait que le ministre des Eaux et forêts de l’époque, Guy Bertrand Mapangou, avait autorisé les exploitants forestiers qui étaient propriétaires du Kévazingo coupé, de vendre leur bois en toute liberté et non exclusivement au groupe Olam tel que les collaborateurs du chef de l’Etat le voulaient.

«Lorsqu’au mois de mars 2019, le ministre Pacôme Moubelet présente au gouvernement la décision préparée par lui d’arrêter avec l’exploitation d’essences importantes de notre pays, tout le gouvernement a dit oui. Et moi également. Au mois de mai, il y a remaniement ministériel à l’issue duquel le ministre Moubelet quitte les Eaux et forêts. Il est remplacé par Jacques Denis Tsanga. Ce dernier reçoit des demandes pour l’achat du Kevazingo resté dans la forêt », a-t-il expliqué dans un premier temps. Avant de poursuivre :

« Parce qu’en réalité ce bois exploité n’appartenait pas aux entreprises major, notamment Rougier et les autres sociétés françaises. Mais à des jeunes gabonais qui ont exploité illégalement ce bois. Et pour qu’ils soient en conformité avec l’Etat, il fallait qu’ils aillent au Trésor public pour payer les taxes devant leur permettre de rentrer légalement en possession du bois qu’ils avaient exploité illicitement. Ceci fait, ils sont repartis voir le ministre des eaux et forêts », a-t-il ajoué.

« Mais comment ont-ils fait pour régulariser leur situation ? Ils se sont adressés aux chinois pour que ces derniers leur donnent des moyens pour régulariser leurs situations. Parce que les chinois espéraient en retour être bénéficiaires des ventes. Mais voilà qu’ils réussissent à avoir de l’argent, régularisent leurs situations, et repartent vers le ministre des Eaux et forêts Tsanga qui leur dit que ce bois ne doit être vendu qu’exclusivement à Olam », a-t-il dit.

« Malheureusement, un autre remaniement du gouvernement va intervenir au mois de mai 2019. Et tout sera interrompu vu que le ministre Denis Tsanga n’a apporté aucune réponse aux demandes que lui ont adressées par les jeunes Gabonais exploitants forestiers. Ces derniers sont venus me voir en tant que vice-président de la République. Et moi, dans ma façon de servir sans faire attendre, j’ai pris mon téléphone j’ai appelé Denis Tsanga qui m’a informé qu’il ne pouvait pas donner l’autorisation de vente vu que le bois appartient aux propriétaires qui avaient déjà régularisé leurs situations vis-à-vis de l’Etat en payant les taxes au trésor. C’est ainsi que Denis Tsanga m’a répondu qu’il fallait préalablement recenser tout le bois pour éviter des amalgames dans les stocks de bois. Il avait parfaitement raison. Cette réponse a été donc été envoyée aux concernés en leur demandant de faire preuve de patience », a-t-il dit.

« Denis Tsanga a donc fait le récemment de ce bois de septembre à décembre 2019. Le mois terminé, on apprend que le Premier ministre Issoze Ngondet a été remplacé par Julien Nkoghé Békalé 2020. Et que ce faisant, Jacques Denis Tsanga est lui aussi remplacé aux Eaux et forêts par Guy Bertrand Mapangou », a-t-il rappelé.

« Mapangou devenu ministre des Eaux et forêts, les jeunes gabonais propriétaires du bois du Kévazingo recensés, vont faire pression sur Mapangou. Ce dernier leur autorise à vendre le bois aux acheteurs de leur choix. C’est cela qui a fait mal parce qu’il ne fallait vendre ce bois qu’à Olam et pas à d’autres entreprises. Voilà ce qui va faire scandale parce que ce bois n’a pas été vendue à leur entreprise chérie » a-t-il déclaré avant d’ajouter que : « le tort de Mapangou c’est d’avoir autorisé les propriétaires du bois à le vendre à qui ils voulaient puisqu’ils ont vendu au chinois », a-t-il conclu avant d’ajouter en définitive que : « mon péché aurait été d’envoyer un soit transmis des dossiers à Denis Tsanga tel qu’il m’a répondu au téléphone ».

Stéphane NGUEMA
Commentaires

Sondage
Nous suivre
Nos réseaux sociaux


Comment

Comment