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Gabon: rendre l’administration publique plus performante, le nouveau fantasme d’Ossouka Raponda
Publié le jeudi 14 janvier 2021  |  Gabon Media Time
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© Autre presse par DR
Rose Christiane Ossouka Raponda, premier ministre gabonais
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Quelques semaines à peine après avoir suspendu les recrutements des agents de la main d’œuvre non permanente (MONP) sur toute l’étendue du territoire, le Premier ministre Rose Christiane Ossouka Raponda, entend désormais rendre son administration plus efficace et surtout plus performante. Comme annoncé dans son discours de politique générale, et plus récemment à l’occasion de la cérémonie des vœux au président Ali Bongo, de nombreuses mesures vont être prises notamment pour « la restauration de l’autorité de l’État ».

39ème en matière de création d’opportunités économiques pour sa population comme le révèle l’indice Mo Ibrahim 2020, le Gabon le doit surtout à une administration jugée inefficace et corrompue. Entre absence de professionnalisme et management inefficace, cette administration, en dépit des moyens mis à sa disposition qui se chiffrent à fin septembre 2020 à 508,067 milliards de FCFA dont 13,643 milliards de FCFA en primes et indemnités, reste donc peu performante. Consciente de ces difficultés, Rose Christiane Ossouka caresse de plus en plus le fantasme d’améliorer son rendement.

En effet, après avoir il y a quelques semaines à peine, suspendu les recrutements des agents de la main d’œuvre non permanente (MONP) sur toute l’étendue du territoire, le Premier ministre a réitéré à l’occasion de la cérémonie des voeux au président de la République Ali Bongo, sa volonté d’accentuer « la restauration de l’autorité de l’État et le rapprochement de l’administration des administrés ». Déjà martelée dans son discours de politique générale prononcé le 4 septembre dernier, cette volonté reste pour l’heure utopique.

Évalué à plus de 100 000 agents pour une population d’à peine deux millions d’habitants et pour un des ratios agents publics/population les plus importants d’Afrique subsaharienne, l’administration gabonaise est aujourd’hui pléthorique. Une situation qui rend difficile une quelconque volonté de « rendre notre administration plus performante et plus efficace » comme l’avait indiqué l’ancienne édile de Libreville, et ce, malgré sa volonté de mettre « un accent particulier sur l’amélioration des conditions de travail et la gestion optimale des ressources humaines ».

Entre fantasme et réalité, difficile pour l’heure d’imaginer le gouvernement réussir ce pari qui consiste à optimiser le rendement et l’efficacité d’une administration dont on ignore le véritable effectif, habituée aux débordements, et encline à de « graves dérapages dommageables à la fonction publique et aux finances publiques » comme l’a d’ailleurs souligné Rose Christiane Ossouka elle-même dans sa note circulaire relative à la suspension des recrutements de la MONP. Pour rappel, les dépenses de personnel coûtent chaque année à l’Etat, plus de 700 milliards de FCFA entre salaires, primes et indemnités diverses.
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