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Gabon : «Ali 2023», une utopie ?
Publié le mercredi 30 decembre 2020  |  Gabon Review
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© Présidence par DR
Le Président de la République, Ali Bongo Ondimba a pris par visioconférence, au XIVème Sommet Extraordinaire des Chefs d’Etat et Gouvernement de l’Union Africaine
Le Président de la République, Ali Bongo Ondimba a pris part ce 06 décembre 2020 par visioconférence, au XIVème Sommet Extraordinaire des Chefs d’Etat et Gouvernement de l’Union Africaine, sur l’initiative «Faire taire les armes en Afrique»
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Si le pouvoir assure que le chef de l’Etat vaque tranquillement à ses occupations et devrait, logiquement, être candidat à sa propre succession en 2023, certains éléments laissent penser qu’il n’en sera rien. A l’instar de la santé d’Ali Bongo et plus récemment, la modification contestée de la Constitution.

Ali Bongo sera-t-il candidat à sa propre succession en 2023 ? En temps normal, la question ne se poserait pas. Mais cette interrogation découle évidemment des soucis de santé du chef de l’Etat, survenus avec son Accident vasculaire cérébral (AVC), le 24 octobre 2018 à Ryad, en Arabie Saoudite. Depuis cette date, en effet, le fils d’Omar Bongo semble moins investi ou présent dans certaines tâches inhérentes à ses fonctions, laissant dire à ses détracteurs et à l’opposition qu’il n’est plus en capacité de diriger le Gabon. Ce qu’a toujours démenti, bien évidemment, la présidence de la République, le gouvernement et tous les soutiens d’Ali Bongo parfois par l’invective, ou par une campagne de communication rondement menée, montrant parfois un Ali Bongo ragaillardi et occupé à la tâche.

Toutefois, un élément nouveau est venu contrebalancer ces justifications et mises en scène parfois maladroites : la modification constitutionnelle. Celle-ci consacre notamment l’impunité du président de la République dès la cessation de ses fonctions, évoquant également de manière explicite la vacance du pouvoir de ce dernier en identifiant le collège de ses trois intérimaires. Cet élément crucial et inattendu a laissé dire à certains observateurs qu’Ali Bongo s’apprête clairement à faire ses adieux au pouvoir, à deux ans de la fin de son mandat. Si cette hypothèse devait s’avérer exacte, le chef de l’Etat donnerait raison à l’opposition et à ses détracteurs qui affirment à cor et à cri depuis deux ans, qu’il n’est plus en état de diriger. Dans ce cas, «Ali 2023» serait clairement une utopie.

Par ailleurs, si le chef de l’Etat venait à jeter l’éponge, cela soulèverait une autre question : qui pour le remplacer ? Pour assurer l’intérim de fonction présidentielle, la Constitution «nouvelle» prévoit un collège composé des présidents des deux chambres du Parlement et du ministre de la Défense nationale. Après cet intérim, il faudra bien désigner le candidat qui représenterait le régime à l’élection présidentielle de 2023. Ce qui devrait certainement déchainer les passions, et peut-être créer des tensions, pour trouver l’«heureux élu». Cette question pourrait également se poser dans le camp d’en face, celui de l’opposition, dans l’hypothèse d’une candidature unique. En tenant compte de tous ces scénarii, la présidentielle 2023 s’annonce à la fois palpitante et excitante.
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