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Gabon : Jean Ping opterait-il, lui aussi, pour une modification de la Constitution ?
Publié le mardi 29 decembre 2020  |  Gabon Review
Jean
© Autre presse par DR
Jean Ping
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Depuis 2016, le président de la Coalition pour la nouvelle République (CNR) qui n’a pas cessé de réclamer sa «victoire usurpée» au lendemain de la dernière élection présidentielle au Gabon souhaite que le pouvoir lui revienne de facto en cas d’indisponibilité définitive d’Ali Bongo. Seulement, aucune disposition de la Constitution ne le prévoit, à moins qu’il veuille lui aussi que la Loi fondamentale soit modifiée à son avantage.

L’opposant le plus farouche à Ali Bongo, ancien candidat à la présidentielle de 2016, serait-il lui aussi favorable à la modification de la Constitution ? S’il a explicitement condamné la modification en cours qui touche à 25 articles parmi lesquels celui relatif à l’indisponibilité dite temporaire du président de la République, estimant qu’elle «est totalement sans objet et contre-productive dans le contexte actuel», sa position depuis quatre ans dit plutôt le contraire.

En se présentant à nouveau comme «le président élu du Gabon», Jean Ping a encore réclamé que lui soit restituée la victoire qui lui aurait été volée par le président actuel à la suite de la dernière élection présidentielle. «C’est moi qui ai gagné les élections d’août 2016. […] Comme dans tous les pays qui se réclament du modèle républicain, celui qui a gagné les élections prend les rênes du pays. C’est aussi simple que cela. Que celui qui a reçu le mandat du peuple souverain se mette enfin à son service», a-t-il déclaré à l’occasion de sa sortie du jeudi 24 décembre.

En clair : pour l’opposant, en cas de déclaration de la vacance du pouvoir du président de la République, le pouvoir doit absolument lui revenir. Seulement, cette éventualité n’existe dans aucune des dispositions de la Constitution gabonaise. Elle n’a jamais existé… à moins qu’il milite lui-même pour qu’un alinéa soit ajouté dans la Loi fondamentale en ce sens.

Adoptée par le Parlement cette fin de mois de décembre, la nouvelle Constitution, notamment en son article 13 nouveau fait le choix d’un triumvirat composé des présidents des deux chambres du Parlement et du ministre de la Défense nationale pour assurer l’intérim du président de la République en cas d’empêchement temporaire. L’empêchement définitif quant à lui donnera lieu à l’organisation d’une élection présidentielle dans les 30 à 60 jours après la déclaration de la vacance du pouvoir par la Cour constitutionnelle.
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