Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment
Accueil
News
Politique
Article
Politique

Gabon : Sous pression d’Ali Bongo Ondimba et de Rose Christiane Ossouka Raponda, Francis Nkéa Ndzigue présente une feuille de route ambitieuse pour renforcer la lutte contre la corruption
Publié le vendredi 4 decembre 2020  |  LaLibreville.com
Maître
© Autre presse par DR
Maître Francis Nkéa Ndzigue, ministre des Relations avec les Institutions constitutionnelles, chargé du Dialogue politique
Comment


Le ministre chargé de la Promotion de la bonne gouvernance a participé lundi 1er décembre à un conseil de cabinet consacré à ce sujet autour du premier ministre Rose Christiane Ossouka Raponda.

A cette occasion, le ministre a présenté sa feuille de route. Celle-ci prévoit la sensibilisation des agents publics, la mise en place d’un comité d’évaluation de politique publique et des actions en droite ligne avec les textes en vigueur sur la finance illicite.

D’où la vaste campagne de sensibilisation sur les mécanismes de lutte contre la corruption dans toutes les administrations publiques en cours dans le pays. Lancée le 23 novembre dernier, elle s’étendra jusqu’au 18 décembre prochain.

Une initiative qui vise à appuyer l’action du gouvernement visant à durcir le cadre réglementaire de lutte contre la corruption. Au cours du conseil des ministres du 20 novembre dernier, la loi instituant le régime de prévention et de répression de l’enrichissement illicite et la loi portant création de la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement ont été modifiées par le gouvernement.

« Le président de la République et le premier ministre ont de très fortes attentes en matière de lutte contre la corruption. Ils veulent des résultats. En la matière, le succès n’est pas une option. C’est une obligation », explique un membre du gouvernement.

Reste que les efforts des autorités gabonaises paient. Dans le dernier classement de la Fondation Mo Ibrahim sur la bonne gouvernance en Afrique, le Gabon a fait un bon de 13 places pour se hisser au 29ème rang sur 54 États en Afrique. Une sacrée performance qui place le pays en 1ère place en Afrique centrale.

Tournant radical pris par le Gabon

Il faut dire qu’en la matière, le Gabon a pris un tournant radical. Depuis le discours d’Ali Bongo Ondimba du 8 juin 2019 consacré à la lutte « structurelle » contre la corruption, le Gabon a multiplié les initiatives, rompant ainsi avec des années de pratiques contestables. En l’espace de quelques mois, une vaste opération anti-corruption dénommée « Scorpion » a été lancée, conduisant au placement en détention d’une vingtaine de hauts responsables publics, dont l’ancien directeur de cabinet de la Présidence, Brice Laccruche Alihanga.

Une taskforce sur la dette intérieure a également été mise en place. A ce jour, elle a permis de mettre à jour près de 500 milliards de FCFA de fausses factures. Le Gabon a également créé divers organes de contrôle (comme l’Autorité nationale de vérification et d’audit) et durci ses procédures en matière de passation de marchés et contrats publics).

Enfin, les autorités gabonaises entendent combiner bonne gouvernance et bonne gestion. Dernier exemple en date : l’hôtel de la CAN situé à Nzeng-Ayong dans le 6ème arrondissement de Libreville, longtemps laissé en déshérence au point d’être qualifié d’ « éléphant blanc », sera rénové pour accueillir un centre pour femmes battus. Un bel exemple d’optimisation des deniers publics.
Commentaires


Comment