Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment
Accueil
News
Société
Article
Société

Vol de bébé à Bitam : La plaidoirie de Moumbembe pour Flavienne Nfoumou Ondo
Publié le mercredi 2 decembre 2020  |  Gabon Review
Vol
© Gabon Review par DR
Vol de bébé à Bitam : L’ancienne ministre Flavienne Nfoumou Ondo incarcérée à la prison centrale de Libreville
Comment


Maitre Jean-Paul Moumbembe a déploré l’incarcération de Flavienne Nfoumou Ondo, accusée de trafic d’enfants à Bitam. Pour l’avocat, l’ancienne ministre de Transports d’Ali Bongo a posé un acte d’entraide qui n’est ni un péché mortel, ni un fait défendu par nos us et coutumes.

Flavienne Nfoumou Ondo a été incarcérée le 27 novembre à la prison centrale de Libreville. L’ancienne ministre de Transports d’Ali Bongo est impliquée dans une affaire de trafic d’enfants pour avoir été au centre d’une transaction de vente d’une fillette de l’une de ses cousines à Bitam, en contrepartie d’une somme de dix millions de francs CFA.

Avocat constitué pour la défense de l’ancien membre du gouvernement, maitre Jean-Paul Moumbembe estime que sa cliente n’a commis aucun acte puni par la loi. L’acte de Flavienne Nfoumou Ondo, a relevé l’avocat, est considéré comme une entraide. «Ma cliente a simplement posé un acte d’entraide qui n’est ni un péché mortel, ni un fait défendu par nos us et coutumes», a déclaré l’avocat. «Un seul enfant pris dans sa famille et confié à une connaissance ne constitue point un trafic d’enfants et surtout eu égard aux taux de stérilité élevé qui sévit chez nos femmes, mères et filles».

Jean-Paul Moumbembe soutient que «sur le plan de la morale ou des mœurs, chez nous en Afrique, ma cliente n’a commis aucun trafic d’enfants car la coutume pratiquée au quotidien, au vu et au su de tout le monde, est aussi une source de droit». L’avocat invite le Parlement à «adapter les textes avec nos réalités vécues et non pas toujours voler à la France ses textes qui ne correspondent en rien à notre vécu familial».

Dans sa réponse, le procureur de la République près le tribunal de Libreville a balayé les arguments de l’avocat. Pour André Patrick Roponat, «l’adoption est une procédure qui nécessite l’accord des géniteurs de l’enfant à adopter. Cette procédure qui se fait devant le président du tribunal, vise l’intérêt de l’enfant».

Le procureur relève qu’il existe deux types d’adoption: «l’adoption simple où l’enfant conserve ses liens avec ses géniteurs et l’adoption plénière qui entraine une rupture total des liens entre l’enfant et ses géniteurs. Dans les deux cas, l’accord des géniteurs est exigée», a insisté André Patrick Roponat.

Selon ce dernier, Flavienne Nfoumou Ondo a «profité du désespoir de l’autre pour lui proposer son aide. Ainsi Ebang Asseko lui remettait de l’argent parce qu’elle lui disait que la grand-mère et la mère de l’enfant en réclamaient en échange pour faire une activité, chose que la mère de l’enfant et la grand-mère ont réfuté». Autant des charges suffisantes, a insisté André Patrick Roponat, qui justifient l’incarcération de Flavienne Nfoumou Ondo.
Commentaires


Comment