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Taskforce sur la dette intérieure : Jessye Ella Ekogha annonce des sanctions
Publié le jeudi 19 novembre 2020  |  Gabon Review
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© Autre presse par DR
Le Porte-parole de la présidence de la République, Jessye Ella Ekogha, a rassuré lors d’une conférence de presse, le 9 mars, sur les mesures prises par le Gabon pour faire face à l’épidémie du Coronavirus (Covid-19)
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400 milliards de francs CFA de fausse dette intérieure et des têtes qui devraient tomber : voilà en substance le message du nouvel échange ayant eu lieu, le 17 novembre, entre les journalistes et le Conseiller spécial du président de la République, porte-parole de la présidence, Jessye Ella Ekogha, dans le cadre d’un petit déjeuner de presse consacré à la taskforce présidentielle sur la dette intérieure.

Si la taskforce mise en place à la présidence de la République pour auditer la dette intérieure de l’Etat n’a pas encore fini de révéler ses secrets, il reste que le Palais du bord de mer multiplie les campagnes d’information pour mieux expliquer les tenants et les aboutissants de la démarche présidentielle.

Dans ce sens, le porte-parole de la présidence, Jessye Ella Ekogha, s’est entretenu, le 17 novembre, avec les journalistes de plusieurs médias pour expliquer le bien- fondé de cette initiative. «Le but de cette taskforce était très simple. On avait une dette qui était de 700 milliards et on voulait avoir la dette réelle. Cette dette réelle, l’objectif final, c’est de pouvoir la valider et surtout de pouvoir l’apurer. C’est pour cela que toutes les dettes de moins de 70 millions ont été validées et l’Etat a décaissé 4 milliards de francs CFA pour les entreprises», a expliqué le porte-parole de la présidence.

L’Etat a été grugé

Pour lui, cela constitue une bouffée d’oxygène pour les entreprises notamment en cette période de crise économique et de Covid-19. «Pour ces entreprises, c’est une bonne bouffée d’air. Cela évite pour certaines la suppression d’emplois, pour d’autres de mettre la clé sous le paillasson et pour d’autres encore de pouvoir réinvestir et se repositionner sur d’autres marchés», a-t-il apprécié.

Et de rappeler que la différence entre ce nouvel audit de la dette intérieure et les autres audits antérieurs est qu’il a permis aux équipes en charge de ce travail de vérifier, sur le terrain et sur les documents, si le travail commandé a été véritablement fait et dans les normes prescrites. Après vérification, le constat est sans appel : l’Etat a été grugé. Des entreprises ayant eu des bons de commande de 2 milliards de francs CFA, par exemple, se sont retrouvées à percevoir plusieurs autres milliards au-dessus du montant initial, alors que le travail n’a pas été exécuté. «Il y a des entreprises qui devaient faire des routes avec deux voire trois couches de bitume, mais elles n’en n’ont mis qu’une seule couche et ont été payées», a fait savoir le porte-parole de la présidence. Ces entreprises seront sanctionnées pour n’avoir pas respecté le cahier des charges initial.

Comment expliquer ces écarts qui cristallisent 70% de la dette intérieure ? Le Conseiller spécial du président de la République reconnaît qu’il y a des complicités aussi bien dans la haute administration que dans la sphère politique. Toutefois, a-t-il indiqué, il reviendra à la justice d’établir les responsabilités.

Renforcer le dispositif de contrôle

Dès lors, a-t-il fait savoir, des plaintes seront déposés. L’Agence judiciaire de l’Etat va saisir la justice, tout comme le procureur de la République pourra également s’autosaisir afin de mener les enquêtes visant à faire définitivement la lumière sur cette affaire qui défraie la chronique dans le pays.

Jessye Ella Ekogha rappelle que le but de cette opération voulue par le président Ali Bongo est de faire en sorte que l’argent de l’Etat serve à quoi il a été décaissé et au profit de la population. Il n’est donc plus question que les entreprises seules justifient leur travail effectué en déposant simplement des documents pour vérification. Elles seront payées en fonction du travail fait et en conformité avec les exigences notées dans le bon de commande.

Et pour éviter que de telles pratiques se répètent, il y aura «un renforcement du dispositif institutionnel avec des procédures et des contrôles plus renforcés et accrus», avec la mise sur orbite de la Direction générale des marchés publics (DGMP), de l’Agence nationale de vérification et d’audit (Anva) et de l’Agence nationale d’investigation financière (Anif).
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