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Gabon: seulement 0,5% du budget d’investissements consacré au logement entre 2015 et 2017
Publié le lundi 14 septembre 2020  |  gabonmediatime
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© Gabon Review par DR
Le chantier des 1000 logements de la Cité 3 dorades (3D), dans la zone de Ntchengué.
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Malgré le manque criant de logements auquel les populations gabonaises doivent faire face, les nombreuses promesses faites par l’exécutif et la nécessité d’investir dans des projets structurants pour faciliter l’inclusion financière, l’analyse des dépenses au profit des secteurs prioritaires laisse perplexe. Et pour cause, sur la période 2015-2017 par exemple, ce sont à peine 0,5% des dépenses publiques qui ont été consacrées au logement contre plus de 50% pour les dépenses administratives.

C’est ce qui ressort de la dernière revue des dépenses publiques mise en exergue dans un récent rapport du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) sur l’impact socio-économique de la Covid-19 au Gabon. Alors que le pays doit faire face depuis plusieurs décennies à un déficit en termes de logement qui accentue la paupérisation des populations, l’exécutif semble avoir la tête ailleurs.

En effet, si l’on se penche sur la période 2015-2017 par exemple, ce sont à peine 0,5% du budget total des investissements qui ont été consacrés aux dépenses de logement. Or, dans le même temps, le pays a consacré plus de 50% de ses dépenses à l’administration publique, notamment aux salaires des fonctionnaires qui ont représenté plus de 2000 milliards de FCFA sur la période.

Cette faible propension aux dépenses prioritaires est également visible en ce qui concerne les dépenses de santé, d’éducation et de protection sociale, qui ne représentent que 11% des dépenses budgétaires entre 2015 et 2017 contre 10,2% de dépenses d’investissement pour la construction de stades. Loin de ses priorités, l’exécutif dont le Plan de relance de l’Économie (PRE) 2017-2019 était censé donner une nouvelle ligne directrice, a donc une nouvelle fois privilégié des dépenses ostensibles.

Avec une « allocation des ressources qui ne s’est pas suffisamment faite en faveur des infrastructures et de l’économie verte et des dépenses qui ne reflètent pas les priorités gouvernementales annoncées sur cette période », comme le déplore le PNUD, l’exécutif gabonais n’a une fois de plus pas été en mesure de garantir l’efficacité de ses dépenses. Une situation qui va inéluctablement avoir des répercussions sur le processus de diversification économique.
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