Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment
Accueil
News
Politique
Article
Politique

« La dette du Gabon est raisonnable et soutenable » (Rose Christiane Ossouka Raponda)
Publié le vendredi 11 septembre 2020  |  LaLibreville.com
Rose
© Autre presse par DR
Rose Christiane Ossouka Raponda, ministre du budget, des comptes et de la fonction publique du Gabon
Comment


Interviewé en début de semaine sur RFI, le nouveau chef du gouvernement gabonais, première femme a occupé ce poste, est revenu sur le niveau d’endettement du pays. Un sujet beaucoup moins économique que politique en réalité. Verbatim et explication.

« Avec un pétrole bas, la dette publique se creuse. Quelle est votre marge de manœuvre ? », interroge la journaliste de RFI Carine Frenck.

La réponse de Rose Christiane Ossouka Raponda, économiste reconnue, fuse. « Le taux d’endettement, vous vous dites qu’il est très élevé, mais l’endettement, il est fait justement pour donner une bouffée d’oxygène aux entreprises et créer des emplois. Et cet endettement a été justement regardé dans le cas d’une stratégie afin d’apurer la dette et nous allons voir au fur et à mesure comment la rendre un peu plus supportable pour notre économie », explique-t-elle.

La semaine dernière, à quelques députés qui l’interrogeaient sur le sujet, le premier ministre s’est fait on-ne-peut-plus clair à ce sujet. « La dette du Gabon est raisonnable et soutenable », a martelé le premier ministre.

Un débat qui agite les réseaux sociaux mais en réalité très secondaire

Un point de vue partagé par le chef économiste d’une grande banque panafricaine, installé à Libreville. « Le sujet de la dette excite beaucoup les réseaux sociaux et quelques médias. Il faut dire que c’est l’un des axes d’attaque de l’opposition, ceci expliquant sans doute cela. Mais c’est en réalité passer à côté de l’essentiel. Le vrai sujet pour le Gabon, c’est la relance de la croissance et de l’emploi. La question de la dette, en l’état, n’est même pas secondaire. Elle est ternaire, voire quaternaire », insiste, catégorique, cet économiste.

Du côté du ministère du Budget et des Comptes publics, que pilote Sosthème Ossoungou Ndibangoye, on ne dit pas autre chose et on s’efforce d’expliquer la position du premier ministre avec force détails et pédagogie. « Un, le niveau de la dette du Gabon n’est pas trop élevé. Au Japon, la dette atteint 240 % du PIB ; Deux, la dette gabonaise est soutenable parce que le Gabon a la capacité de la rembourser. L’économie s’est diversifiée, l’Etat s’est réformé et le pays dispose de l’entière confiance des bailleurs », explique l’un des membres du cabinet du ministre du Budget.

Et celui-ci de poursuivre, toujours aussi limpide : « Trois, pour faire face conjoncturellement à la crise du Covid-19, tous les pays dans le monde ont eu recours à un surcroît de dette ; faut-il rappeler que la dette française a augmenté de 20 pts passant de 100 à 120 % du PIB ; idem aux Etats-Unis où la dette fédérale est passée de 80 % avant le Covid à 100 % du PIB après ? ; Quatre, on pourrait retourner l’argument en disant que la capacité d’emprunt du Gabon est un signe de confiance des bailleurs internationaux à son endroit ; Cinq enfin, la notation souveraine du Gabon a récemment été augmentée par l’une des trois plus prestigieuses agences de notation dans le monde (Moody’s en juin dernier, NDLR) », conclut ce haut-fonctionnaire.

Pour rappel, nommé le 18 juillet dernier en remplacement de Julien Nkoghe Bekalé, elle est la première femme à occuper ce poste. Sa déclaration de politique générale, prononcée le vendredi 4 septembre, a remporté une très large adhésion auprès des députés. Plus de 90 % d’entre eux lui ont accordé leur confiance. 124 ont voté pour et seulement 13 contre. Un véritable plébiscite.
Commentaires


Comment