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L’hôtel Sofitel Ogooué Palace de Lambaréné en déperdition
Publié le jeudi 27 aout 2020  |  Gabon Review
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© Gabon Review par DR
L’hôtel Sofitel Ogooué Palace de Lambaréné en déperdition
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Fermé en raison des mesures de lutte contre la pandémie du nouveau Coronavirus, le plus bel et plus grand établissement hôtelier de Lambaréné, la ville du milieu, va amorcer sa décrépitude si rien n’est fait pour payer les charges de structure et de fonctionnement dont quatre mois d’arriérés de salaire. Un gouverneur y a laissé une ardoise de 12 millions tandis que la famille Rogombé brille de flegme.

Victime, entre autres, des conséquences économiques de la Covid-19, l’hôtel Sofitel Ogooué Palace de Lambaréné, primitivement membre du groupe Sofitel dont le nom lui est resté accolé, bien que la chaîne hôtelière internationale se soit désengagée depuis des années, n’est pas loin de mettre la clé sous la porte. Ni l’actionnaire majoritaire (la famille Rogombé à ce qu’il se dit), encore moins le Conseil d’administration dont la présidente, Laure Olga Gondjout, s’est exilée en Côte d’Ivoire, pays dont elle vient de prendre la nationalité, ne sont pressés de venir à son chevet.

Situé au cœur du premier arrondissement de la ville de Lambaréné, mitoyen du lycée catholique Jean-Baptiste Adiwa, l’hôtel « Sofitel » Ogooué Palace est à la peine. Alors que le gouvernement vient de donner quitus aux hôtels d’ouvrir à nouveau, l’Ogooué Palace garde portail fermé. La quarantaine d’employés qui y officient, tous Gabonais, ne savent plus où donner de la tête, tant personne ne semble être sensible à leur détresse. Ils cumulent plus de quatre mois d’arriérés de salaire. Ce temps correspond à la mise en place des mesures restrictives de lutte contre la Covid-19. Sauf que les mesures d’accompagnement annoncées par l’Etat afin de venir en aide aux structures économiques, semblent n’avoir pas atteint la province du Moyen-Ogooué. On ne sait d’ailleurs quelle entreprise en a bénéficié à travers le pays. Prompt à communiquer le ministère de l’Économie et de la Relance n’en a rien publié.

Le comble c’est que lorsqu’une tornade avait démantelé la toiture de la résidence du gouverneur de la province, dame Paulette Mengue M’Owono, la concernée, avait jeté son dévolu sur l’Ogooué Palace, comme résidence provisoire. Sauf qu’elle y a logé à crédit, arguant que l’État via le ministère de l’Intérieur qu’elle représentait dans le Moyen-Ogooué allait rapidement éponger la facture. Au départ de Mengue M’Owono, devenue gouverneur de la Ngounié, celle-ci laisse une petite ardoise de plus de 12 millions de francs CFA dans les livres comptables de l’hôtel. Une dette qui pourrait passer dans les charges exceptionnelles comptant les créances irrécouvrables et pertes diverses, Lambert Matha n’étant, visiblement, pas du tout pressé de l’éponger afin de donner un petit coup de pouce à ces compatriotes qui broient du noir.

Certes, même s’ils étaient payés, ces 12 millions ne constituent qu’une petite misère pour solder quatre mois de salaire, sans oublier la SEEG et les autres charges de fonctionnement, mais également pour relancer les activités d’une structure aussi lourde et restée plus de cinq mois sans fonctionner.

Les regards se tournent actuellement vers Madeleine Rogombé (épouse Berre), en sa qualité non seulement de ministre, mais aussi et surtout de fille de l’actionnaire majoritaire, Rose Francine Rogombé, aujourd’hui décédée.

Une autre solution devrait venir du Conseil d’administration qui, en pareille situation, devrait se réunir en urgence. Mais là aussi, son président a depuis déserté son pays natal pour son pays d’adoption, la Côte-d’Ivoire…

Il serait tout de même dommageable que cette prestigieuse structure hôtelière avec vue imprenable sur le fleuve Ogooué ferme de manière aussi pitoyable. Gageons que par orgueil, le Conseil d’administration, du moins ce qui en reste, ou le gouvernement, prendront la mesure de la situation et procéderons à une recapitalisation de l’Ogooué Palace. La promotion du tourisme comme pilier du Gabon de l’après-pétrole n’était-elle donc qu’un voeu pieux ?
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