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Brice Mbika Ndjambou : "Il est temps d’arrêter de faire dans le bricolage"
Publié le mercredi 22 juillet 2020  |  L'Union
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© Autre presse par DR
Le président de la Ligue nationale de football, Brice Mbika Ndjambou
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Dans cette interview exclusive, le président de la Ligue nationale de football revient sur les différentes décisions prises par le Comité exécutif de la Fédération gabonaise de football (Fégafoot). Notamment l’arrêt du championnat des première et deuxième divisions, ainsi que toutes ses incidences.
L'Union : La Fégafoot a décidé récemment de mettre un terme au National-Foot. Au-delà de l'acte, comment la Linaf, en sa qualité d'organisateur de ladite compétition, apprécie cette décision ?

Brice Mbicka Ndjambou : Nous prenons cette décision de manière positive dans la mesure où cela entre dans le canevas que nous nous étions tracé. Au niveau de la Linaf, il n’était pas question de nous précipiter. Nous avons décidé de prendre le temps qu’il fallait en nous appuyant sur deux principaux aspects. Le premier, c’était d’attendre que le déconfinement soit total et que l’interdiction de nous rassembler à plus de dix personnes soit levée. Le deuxième consistait à regarder à l’international, les délais fixés par la Caf, pour les inscriptions des équipes et qualifications des joueurs en vue des complétions africaines. Or, nous avions tous appris ce jour-là que la Caf a fixé au 31 août prochain, la date limite des inscriptions des équipes devant participer aux compétitions africaines. Ce qui fait que l’une des conditions qui nous permettaient d’attendre était levée. De ce fait, la décision d’arrêter les compétitions s’imposait. Sans compter que le cahier des charges sanitaire fixant les conditions de la reprise, s’avérait compliqué à respecter. Mieux, les pouvoirs publics ont prorogé les décisions d’interdiction de rassemblement et d’organisation des manifestations sportives. Du côté de la Linaf et certainement aussi des clubs, nous pensons que la décision prise par la Fégafoot était devenue inévitable.

L'autre décision qui fait débat est celle qui désigne, au bout de 7 journées de championnat seulement, Bouenguidi Sport et Mangasport comme les représentants du Gabon pour la prochaine Ligue des Champions et Coupe de la Caf. Était-ce le seul choix possible ?

- Effectivement, le championnat national de première et deuxième divisions n’est pas allé à son terme, comme tout le monde peut le constater. En D1, c’est un championnat de 14 clubs répartis en deux poules de 7. Ce qui fait que, pour arriver à 7 journées, les équipes n’auront joué en réalité que 6 matches. Nous avons donc arrêté à la phase aller. En réalité, on aurait pu n’inscrire personne, si l’on regarde de manière objective la situation. Mais vous conviendrez avec moi que nous avons l’obligation d’inscrire des équipes en compétitions africaines. C’est pourquoi, les clubs et la Linaf ont adhéré à la proposition faite par la Fégafoot qui consistait à désigner Bouenguidi Sport et Mangasport comme nos représentants. La seule chose qui est venue à l’initiative de la Linaf et des clubs, c’est de ne pas aller au tirage au sort, comme l’avait suggéré le comité exécutif de la Fégafoot. Mais plutôt de faire valoir l’aspect sportif en regardant le nombre de points engrangés par les deux équipes, dans leurs poules respectives. Ce qui explique que Bouenguidi, avec 15 points, se retrouve en Ligue des Champions et Mangasport et ses 13 points en Coupe de la Caf. Mais j’insiste sur le fait que ces décisions ne sont nullement objectives. C’est pourquoi tous les acteurs du football auraient souhaité que nous allions au terme de la compétition en jouant toute la phase régulière et les play-off. Malheureusement, le contexte aujourd’hui nous amène à opter pour des choix qui peuvent certes être discutables, mais ces choix sont tels que nous n’avons pas de meilleure issue.

Aucune montée, aucune relégation pour la saison prochaine. Que répondez-vous à ceux qui estiment cette décision injuste ?

- Quand on parle de textes, il faut se rendre compte qu’ils ne peuvent être appliqués dès lors que le championnat est arrêté de façon brutale. Ils sont muets pour ce cas de figure. Il se trouve qu’en D2, les équipes n’ont pas le même nombre de matchs joués. Il y en a qui comptabilisent 3 matches et d’autres 4. Alors, la question s’est posée en termes d’incidence. Dès lors que nous faisons monter les deux équipes leaders, à savoir CSB de Port-Gentil et Moanda FC, cela implique que nous fassions descendre les deux dernières équipes de D1. Alors est-il plus juste de faire descendre des équipes qui n’ont pas fini un championnat ou faire le statu quo, c’est-à-dire personne ne monte personne ne descend ?

La question des récompenses n'a pas été abordée depuis lors. Qu'en sera-t-il ?

- Il faut déjà savoir qu’avant de démarrer le championnat en janvier, nous avons eu des séances de travail avec le ministère des Sports qui a validé le budget de la Linaf. Nous avons également travaillé avec la Fégafoot dans l’optique de reprendre le championnat et la question des récompenses avait été abordée à cet instant-là. Il avait été acté que le champion qui représenterait le Gabon en Champions league, recevrait 80 millions et 20 millions pour le deuxième. De même il avait été décidé que le vainqueur en D2 bénéficierait de 30 millions et pour les buteurs, 5 millions étaient prévus pour celui de D1 et 1 million pour celui de D2. C’est ce qui avait été arrêté indépendamment des engagements pris par la fédération sur l’accompagnement des représentants du Gabon aux compétitions africaines. Ceci dit, étant entendu que ces récompenses sont inscrites dans le budget de la Linaf, nous attendons l’exécution de la seconde partie de la subvention. Dans tous les cas, la Linaf et les clubs sont dans un raisonnement assez simple. N’eût été la pandémie, le championnat se serait arrêté le 15 juin. La décision de l’arrêt définitif de la compétition est intervenue le 9 juillet. Ce qui suppose que les clubs ont continué de fonctionner avec les joueurs jusqu’au-delà de la date réelle de l’arrêt du championnat.



Propos recueillis par Stéphane MASSASSA
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