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Franceville : Des étudiants de l’USTM, désireux se rendre à Libreville, ont pris un train en otage
Publié le samedi 11 juillet 2020  |  Agence Gabonaise de Presse
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© Autre presse par DR
Université des sciences et techniques de Masuku (USTM),
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Alors que le gouvernement gabonais revenait le jeudi 9 juillet dernier sur les mesures d'allègement dont la réouverture des transports ferroviaires, des étudiants de l'Université des Sciences et Techniques de Masuku (USTM), désireux se rendre à Libreville, ont pris en otage, ce vendredi, le train voyageur au départ de Franceville, exigeant leurs présences à bord de ce train, même sans leurs tests de négativité au Covid-19.

Selon les dernières informations, après avoir obtenu une dérogation spéciale des autorités administratives locales, ces étudiants sont actuellement à bord de ce train pour rallier Libreville. Pour ceux qui n’ont pas pu voyager ce soir, le rendez-vous a été pris pour le mardi 14 juillet prochain.

Les tracasseries liées à la réalisation des tests négatifs au covid-19 seraient à l'origine de cette grogne. En matinée, ils ont tout d'abord envahit le gouvernorat de Franceville, la capitale provinciale du Haut-Ogooué (Sud-est) pour exprimer leur colère face à l’obligation de présenter la preuve d’un résultat négatif au test du Covid-19 pour l’achat d’un billet à la Sétrag.

Dans l’après-midi, ils se sont rendus à la gare ferroviaire pour empêcher le train de démarrer sans eux. Après plusieurs négociations, la Sétrag a pu obtenir l’accord des autorités administratives locales autorisant ces étudiants à voyager sans test de négativité au Covid-19 qu’ils devaient effectué cinq jours avant la date du voyage.

«Nous sommes en vacances, nous reprenons les cours dans deux mois. Nous voulons aller retrouver nos familles. Ce n’est pas possible qu’on nous exige le test négatif au Covid-19, alors qu’il n’y a pas de réactifs dans la province. Comment voulez-vous qu’on puisse avoir ce fameux sésame si les conditions optimales pour l’obtenir dans les plus brefs délais ne sont pas réunies? Pour nous faire entendre, nous avons décidé de venir rencontrer la première autorité de la province pour qu’une solution soit trouvée au plus vite», ont-ils clamé.

Reçus par le préfet du département de la Lékabi-Léwolo, Théodore Issalangote, assurant l’intérim du Gouverneur, ces étudiants ont été rassurés par celui-ci, qui a promis transmettre leur préoccupation à la hiérarchie afin qu’une solution soit trouvée au plus vite.

Par ailleurs, ces étudiants, après le gouvernorat, se sont rendus à la gare ferroviaire de Sétrag pour s’assurer de la prise en compte de leurs revendications. «Nous avons décidé de venir tous à la Sétrag, afin de nous assurer que nous allons bien voyager, que nous avons été entendus et que la situation a été désamorcée», ont fait savoir quelques étudiants.

Sur place à la gare ferroviaire de Franceville, le Coordinateur d’exploitation secteur 3 de la Sétrag, Joselito Cherry Obiang, a indiqué, pour sa part, que la Sétrag n’est qu’une entreprise qui doit suivre toutes les directives du Gouvernement en matière de sécurité sanitaire.

«Il y a une communication gouvernementale suivie d’un arrêté ministériel que nous respectons. A cet effet, nous sommes les plus impactés par cette situation. Car, aujourd’hui nous faisons circuler des trains à vides, nous dépensons en carburant, nous dépensons en ressources humaines et avec tous les risques que cela puisse comporter. En réalité, nous tournons à perte, nous sommes les premiers concernés par cette situation. Cependant nous ne pouvons réagir que dans la légalité», a expliqué M. Obiang.

Même si le gouvernement insiste sur le respect de cette mesure par l'obligation de présenter un test négatif au covid-19 pour voyager, l'action concertée des étudiants prouvent à suffisance que ladite mesure dans cette localité du pays ne fait pas l'unanimité.

Zita Sonia Okassa
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