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Covid-19/ L’OMS face à la chloroquine : Une victoire pour l’ordre établi
Publié le vendredi 29 mai 2020  |  Gabon Review
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© Autre presse par DR
Covid-19 : Aucun vaccin prévu avant 2021 au moins
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Même si cela ne transparaît pas, les pronostics sur l’avènement d’un nouvel ordre international viennent de se fracasser contre le mur des conservatismes. Pour les contempteurs de la pax americana, c’est une véritable douche froide. C’est aussi la fin des illusions pour de nombreuses catégories sociales, pour des pans entiers de l’humanité. Loin de toute caricature, telle est la conséquence de la décision de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) de suspendre tous les tests menés sur la base de la chloroquine dans le cadre de la lutte contre la covid-19. Autrement dit, les populations du monde entier, y compris les plus pauvres, doivent attendre la découverte d’un vaccin. En d’autres termes, le salut de l’humanité viendra, une fois encore, des firmes pharmaceutiques et laboratoires du sérail. Pour ainsi dire, rien ou pas grand-chose, ne peut se faire en dehors de la nomenklatura internationale.

Questions et données essentielles

Peu importent les explications jargonnantes, c’est une victoire pour l’ordre établi. The Lancet peut toujours affirmer avoir travaillé, entre le 20 décembre 2019 et le 14 avril 2020, sur 96.033 patients répartis dans 671 hôpitaux à travers le monde. Il garde toute la liberté d’asséner sa principale vérité : administrés seuls ou en association avec des antibiotiques, la chloroquine et ses dérivés augmentent les risques de décès et d’arythmie cardiaque. Cela ne changera rien aux faits : en fondant son oukase sur les conclusions d’une étude réalisée sur du big data, c’est-à-dire grâce à des données collectées a posteriori, l’OMS n’a nullement clarifié le débat scientifique. Bien au contraire, elle l’a davantage rendu abscons, donnant le sentiment d’être prête à tout pour empêcher l’usage de la chloroquine. Était-elle en mission commandée ? Agissait-elle dans l’intérêt de la santé publique ou poursuivait-elle un dessein inavoué ?

Au vu des lacunes méthodologiques dénoncées notamment par l’ancien ministre français de la Santé, Philippe Douste-Blazy, aucune hypothèse ne peut être écartée. A la limite, on serait tenté de privilégier la seconde. Faut-il croire aux conclusions de The Lancet sans chercher à les situer dans le contexte, au risque céder à une éventuelle manipulation ? Faut-il les remettre systématiquement en cause, quitte à nourrir l’humanité de faux espoirs ? Pour éclairer le débat, il faut reposer cette question : pourquoi avoir administré de la chloroquine essentiellement aux patients en état de comorbidité et ayant besoin d’oxygène ? Il faut aussi rappeler ces deux données essentielles : en Afrique, en Amérique du sud, en Asie du sud-est, de nombreux pays utilisent la chloroquine dans leur lutte contre le paludisme ; dans aucun d’eux, on n’a noté une anormale augmentation du nombre de cardiopathies. L’OMS ignorait-elle ces éléments ? On ne peut le croire.

Association de la fine fleur du capitalisme mondial

De toute évidence, l’OMS a cherché à faire coup double : réaffirmer son autorité sur la recherche médicale en écartant toute solution émanant d’autres sources et, permettre à l’establishment international de garder la haute main sur la marche du monde. Rédacteur en chef de The Lancet, Richard Horton a présidé le groupe consultatif de l’OMS sur les essais cliniques. Il a également fait partie du groupe d’experts désignés par les Nations-Unies pour réfléchir aux interrelations entre l’emploi dans le domaine de la santé et la croissance économique. Il a, par ailleurs, été consultant pour le Haut-commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés. C’est dire s’il est tout le contraire de l’iconoclaste Didier Raoult. C’est surtout dire s’il appartient au sérail et s’il fait corps avec la bien-pensance internationale. Au vu de son profil, on ne l’imagine guère prenant à rebrousse-poil le système onusien ou la finance internationale.

The Lancet a fait la courte échelle aux adversaires de la chloroquine. D’ores et déjà, chacun peut envisager la suite : la célèbre revue ne tardera pas à présenter des études plus en phase avec les préconisations de l’OMS et de ses bailleurs, particulièrement la Coalition for Epidemic Preparedness Innovations (CEPI – Coalition pour les innovations en matière de préparation aux épidémies). Mais, qu’est-ce que la CEPI ? Lancée en 2017, à l’occasion du forum économique mondial de Davos, cette coalition regroupe, outre la Fondation Bill et Melinda Gates et le Wellcome Trust, l’Union européenne et des pays comme la Norvège, l’Allemagne, la Grande-Bretagne et le Japon. Autant parler d’une association de la fine fleur du capitalisme mondial. Aurait-elle un quelconque intérêt à laisser des francs-tireurs s’affranchir du diktat des agences onusiennes ou de l’ordre financier actuel ? Avec toute la naïveté du monde, personne n’oserait le soutenir. Vu sous cet angle, les Africains gagneraient à ne pas faire dans le suivisme aveugle. L’OMS a mis fin aux essais à base de chloroquine ? Sur le fondement de notre vécu et de notre histoire, il nous appartient d’arrêter une ligne de conduite, en toute souveraineté et en toute lucidité.
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